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Les joyeuses colonies de vacances... (3)
--> Chapitre 3 : Le journal de bord Crétois
Introduction
Chapitre 1
Chapitre 2
Entracte

Après cet entracte de quelques années, les colonies de vacances n'étaient plus du tout à l'ordre du jour en ce qui me concernait. Mon frère avait continué mais à force de partir avec Caro, on ne me posait même plus la question de la colonie.

Du coup, quand au mois de Février des collègues de ma mère lui ont filé le catalogue, elle n'a pas voulu le prendre. Mon frère était trop vieux, et je ne partais plus depuis quelques années. Pourtant, ses collègues ont insisté encore et encore. "Tu n'as rien à perdre" disait-elles à ma mère. Le soir venu, ma môman est donc revenue avec ce catalogue. Précisons qu'un certain nombre d'années s'étaient écoulées. Nous étions alors en 2002 et j'avais 16 ans. Du coup, en voyant le catalogue, au lieu de me dire "non non je ne veux pas partir loin de ma môman,", je me suis dit "tiens, y'a peut-être des voyages intéressants". En effet, Caro et moi étions plutôt brouillés à cette époque et je ne partais pas avec elle l'été.

En parcourant le petit catalogue, je suis tombé sur un voyage en Crète. J'avais toujours rêvé d'aller en Grêce (celui qui a dit que c'était mon côté pédé, il sort... quoique..) et je me suis dit que la Crète devait ressembler un peu vu que ça n'était pas très loin. Je regarde un peu plus et je me rends compte qu'il s'agit d'un camp itinérant. C'est à dire qu'un jour vous êtes dans une ville, le lendemain ailleurs et ainsi de suite. Je lis encore mieux. Pas de logements, même pas de tentes... Arf, je ne sais pas ce qui m'a pris mais je me suis dit "pourquoi pas?". Et sous les yeux ébahis de mes parents, j'ai déclaré que je partais en Crête.

Le temps a passé, je me suis mis à faire quelques randonnées parce je voulais me préparer. Finalement, le jour du départ arrive. Mon grand-père m'amène à l'aéroport et mon ventre commence à se tortiller. C'est que ça fait longtemps que je ne suis pas parti en colo. Et si les moniteurs étaient à chier? Et si les jeunes étaient cons? Oh merde j'aurais peut-être pas dû y aller! Bon, trop tard.

Lorsque nous arrivons, la directrice du séjour nous annonce qu'ils seront donc trois monos pour le voyage de deux semaines. Elle me donne un sac à dos type rando-qui-dure-plusieurs-jours et je commence à mettre mes affaires dedans. En même temps, je scrute les autres jeunes. Certains ont apporté trop d'affaires et sont catastrophés. Heureusement moi j'avais pesé mon sac et évité de prendre des affaires trop lourdes. Le départ approche, mon grand-père s'en va. Nous nous préparons à l'embarquement. La conversation s'engage difficilement et fatalement un des jeunes s'éloigne pour fumer. Et là, évidemment, tous les autres fumeurs lui emboîtent le pas et tous se mettent à discuter et à rire ensemble. Je ne sais pas si vous avez déjà vécu cela mais c'est vraiment comme si fumer vous faisait appartenir à un "clan" plus cool que les autres. Et les non fumeurs sont un peu considérés comme des gamins.

Bref, finalement nous décollons. Naïvement, je pense que le voyage va durer au moins cinq heures. Pour moi la Grêce, la Crète c'est vachement loin. D'où ma surprise lorsque je constate que le voyage ne dure que deux heures.

Finalement, la colonie se passera très bien. Les paysages et les plages étaient magnifiques Les jeunes étaient tous sympas même si certains avaient plus d'affinités les uns pour les autres. Quant aux monos, ils étaient tout simplement formidables. J'insiste là-dessus, tout en se faisant respecter, ils étaient plus nos potes que nos monos. Ils étaient jeunes et très drôle, nous avons vraiment passé de bons moments en leur compagnie.

Alors évidemment, le camp itinérant c'est quelque chose de très spécial. Concrêtement, on se tape son sac de 15 kg la plupart du temps, que ce soit en marchant (et ça crève) ou en mangeant (allez caler un sac pareil sous une table...). Pas de lieu pour dormir, ça veut dire dormir sur la plage. Donc, il faut s'accomoder du temps (et croyez-moi, une nuit entière sur une plage quand il y a du vent, c'est épouvantable. Le sable vous picotte sans arrêt). Il faut faire avec les gens qui viennent en pleine nuit. Pas de toilettes, donc faire ses besoins en pleine nature. Pas de douche, donc se laver à l'eau froide quand il y a une douche de plage. Subir les attaques des moustiques sans pouvoir rien faire.


(Nous voilà au réveil... Et encore, cette nuit là nous avions eu de la chance, il y avait des transats sur la plage! Le propriétaire nous a viré dès qu'il est arrivé!)

Tiens à ce propos, les moustiques me rappellent une fille que j'ai connu là-bas. Camille était la fille de deux grands cadres (comprendre: ses parents gagnaient beaucoup, beaucoup d'argent). Pour décrire Camille, je dirais qu'elle me faisait beaucoup penser à Laure Delattre, vous savez cette fille qui ressemblait à Céline Dion et qui a participé à Loft Story premier du nom. Une fille un peu chic, un peu con-con parfois. Camille c'était un peu ça. En beaucoup plus jolie ceci dit.

Camille avait un surpoids à l'embarquement parce que même si elle savait qu'elle partait dans les conditions décrites ci-dessus, elle avait tenu à emmener ses gommages, ses masques pour la peau et tous ses autres cosmétiques. Des tonnes fringues (6 maillots de bain pour 14 jours...) tous de marques (Galliano son amour...). Et puis le symbole, je crois, de tout ça. Camille avait apporté un petit diffuseur d'anti-moustiques. Vous savez, comme ces boules en plastique qu'on branche sur la prise. Sauf que là, évidemment, il n'y avait pas de courant. Il s'agissait d'un petit appareil à pile avec un ventilateur qui lui soufflait dessus toute la nuit dans un petit ronronnement. Nous avons tous éclaté de rire en voyant l'engin... Sachant qu'il fonctionnait en plein air. Mais Camille a su rester digne et a tout de même utilisé son petit appareil. Et deux jours plus tard, tout le monde se battait pour obtenir un peu de son huile de géranium pour éloigner les satanées bestioles.

En fait, Camille était une fille géniale. Sympa et surtout très comique sans même s'en apercevoir. Notamment à cause du décallage qu'elle créait: petite fille gâtée dans un camps itinérant qui partageait le même rouleau de PQ pour tout le monde. Ses parents étaient d'ailleurs persuadés qu'elle ne tiendrait pas. Ils s'étaient trompés. Elle a réussi à se faire apprécier de tous en quelques jours et s'intégrait parfaitement.

Durant ce séjour, la directrice de la colo, Isabelle, avait eu l'idée de tenir un journal de bord. Ou plutôt de nous faire tenir un journal de bord. Nous avions un petit cahier pour noter tous les jours ce que nous avions fait. Ce qui aurait pu se révéler une contrainte à la base a en fait été fantastique, a permis de souder des liens et de profiter de francs moments de rigolade. Grâce notamment à ... Camille. Elle a été la première à écrire, le premier soir. Et elle a tout de suite donné un ton ironique et humoristique à ce journal qui ne s'est jamais éteint. Du coup, le soir, nous nous réunissions tous pour résumer notre journée et sortir des vannes tour à tour.

En voici quelques extraits qui vous donnerons un meilleur aperçu de ce que fut la colo:

En relisant l'article, je me rends compte qu'il est assez long. Pour faire plus courts pour les plus pressés, les passages du journal de bord ne sont pas dans l'article, mais ici. Comme ça, si ça vous gave, vous n'êtes pas obligés de les lire ^^


Finalement, je garde un excellent souvenir de cette colo, malgré tous les petits ennuis liés au camp itinérant et autres problèmes imprévus. Par exemple, le budget bouffe. Dans les premiers jours, nous l'avons explosé en achetant de la flotte en bouteille. A force de se serrer la ceinture, les estomac se sont révoltés. Donc, nous avons décidé de boire l'eau du robinet et de plus manger au lieu d'acheter de l'eau en bouteille. Résultat, le lendemain 17 personnes sur 20 ont eu la diarrhée... Sans WC, en pleine nature...

Et pourtant, j'ai adoré cette colo, le principe du camp itinérant. Pourquoi?
En camp fixe, vous vous levez tous les jours à la même heure, et vous finissez fatalement par faire des choses que vous avez déjà fait.
Le camp itinérant, c'est l'aventure tous les jours. Un jour ne ressemble jamais à un autre, c'est de l'imprévu. Les difficultées resserent les liens entre les gens et les bonheurs sont d'autant plus appréciés. Vous découvrez un pays, une culture... C'était sûr, l'année prochaine, je repartais!

Quelques autres photos...


(De belles plages, une bonne ambiance... C'était vraiment terrible! ^^ )


(Pour savoir de quoi il s'agit, rendez-vous dans les passages du journal Crétois...)

J'avais tellement adoré les monos que nous avons convenus avec la directrice de nous retrouver l'année d'après aux USA. Seules les personnes de 86 (dont je faisais partie) y avaient droit (c'était leur dernier voyage, ils étaient prioritaires), mais qu'importe! Nous étions bien motivés pour nous retrouver en partie!

Maheureusement, ça n'a pas été complètement le cas...
Ecrit par Euan, le Jeudi 23 Novembre 2006, 15:10 dans la rubrique "Actualités".


Commentaires :

  Impressive
Impressive
24-11-06
à 15:00

J'adooore... surtout les extraits du journal... J'étais mort de rire :D.

  Euan
Euan
24-11-06
à 15:53

Re:

Lol, oui en effet, le journal est très sympa et il est tout le long comme ça. En plus à certains endroits, nous nous adressions des messages entre rédacteurs donc quand c'était à toi d'écrire, tu pouvais répondre aux autres. Du coup y' ades passages ou il y a de vraies discussions dans la marge, c'est terrible :)

Content de t'avoir fait rire ^^