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 Les joyeuses colonies de vacances... (2)
--> Chapitre 2 : Le plateau des Glières
Introduction
Chapitre 1 L'année suivante, toujours au mois de Février, Môman revient avec sa brochure. Comme prévu, le temps a passé, et même si j'avais réussi à apprécier la colonie, mon ventre se noue en voyant les destinations. Mais je sais que je n'ai pas le choix. Cela dit, cette fois j'ai la présence d'esprit de regarder la durée des séjours, et je sélectionne donc une colonie de deux semaines au Plateau des Glières. Le thème de la colo est la cuisine, et honnêtement, j'étais tout de même très emballé. Là encore, le temps passe et l'année scolaire se termine. Je prépare mon sac, ça y est, je vais partir! Toujours très angoissé à l'idée de m'en aller loin de chez moi, mais beaucoup plus zen. Avant de partir, j'ai demandé à mes parents de ne pas m'appeler une seule fois du séjour au téléphone. L'année précédente, j'avais trop pleuré en leur parlant, il était hors de question que cela recommence. Dans le car, je me retrouve assis à côté d'un gars qui ressemble comme deux gouttes d'eau à Gaston Lagaffe. Je sympathise et me force à adopter la Positive Attitude, même si à l'époque Lorie doit avoir autre chose à faire que de brailler. Arrivés sur place, nous choisissons nos chambres. Nous sommes 4 par chambre avec une douche et un chiotte par chambre. Je me mets avec mon copain tout récent du car Gaston. Deux autres gars entrent dans la chambre. Ils sont plus agés que nous, et se connaissent déjà d'une autre colo. L'un est un marseillais, Charlie, l'autre est un black prénommé Marvin. Les deux ont l'air d'être un brin chahuteur mais plutôt sympa. Je choisis le lit du bat, Gaston celui du haut. Les deux autres des lits simple en face du lit superposé. Puis, réunion. Les moniteurs au nombre de trois se présentent et nous expliquent comment va se passer la colo. C'est nous qui cuisinerons nos repas tous les jours et nous ferons de longues ballades en forêt, etc, etc. Je suis plutôt content, j'aime bien cuisiner. Je me souviens d'un temps assez chiant. Le matin, on se gelait littéralement les couilles, il fallait vraiment mettre deux pulls en laine pour oser sortir dehors. Mais deux heures plus tard, dès que le soleil sortait, on crevait de chaud. Finalement, je n'ai que peu de souvenirs de cette colo. Globalement, j'en garde quelque chose de positif. Les gens étaient sympa dans l'ensemble, les monos aussi. J'ai beaucoup moins langui que la première fois. Mais cela tenait en grande partie à ma volonté d'aller bien. Un jour, je savais que mes parents n'étaient pas chez moi, j'ai téléphoné à la maison. Mon frère m'a répondu, je voulais simplement donner des nouvelles. Je n'étais pas triste, je ne languissais pas spécialement. Et bien, le fait d'entendre son "salut Julien" m'a fait fondre en larme. J'en rigole encore aujourd'hui. Imaginez-vous la scène, moi en train de pleurer tout ce que je savais au téléphone et répétant "je vais bien, je vais bien, je ne suis pas triste ouuiinnnnnnnn, vous me manquez pas SNIF! je vais bien...." Un autre petit truc qui m'a énormément marqué, c'est un "jeu" qu'on nous avait fait faire. Pendant une matinée, on s'était assis dehors avec une feuille de papier. La mono nous avait dit de faire un point au milieu de la feuille, et nous avait expliqué que ce point, c'était nous. Pendant les dix minutes suivantes, nous devions écrire tous les sons que nous entendions et les situer par rapport à nous, le point. Il est parfois difficile de localiser le son, mais surtout, avez-vous déjà essayé d'écrire le son qu'émet un ruisseau? Souvent, on écrit "glouglou", mais il est évident que ce n'est pas ce son que l'on entends. Il fallait trouver la sonorité la plus approchante et existante. J'avais trouvé ça terrible, mais super dur! C'est durant cette colonie que j'ai découvert les Mars. Je n'en avais jamais mangé avant. Cette découverte, je la dois à Marvin qui me poussait tous les jours à en acheter un, me jurant que c'était délicieux. Ce qui m'ammène à vous parler enfin de Marvin. Le black de ma chambre. Le premier contact m'avait laissé plutôt inquiet. Premier soir, première douche. Pendant que j'étais dans la salle de bain, Marvin avait fouillé mes affaires et avait ouvert mes bonbons. Ca m'avait vraiment énervé et j'avais tenté de l'impressionner. Mais vu que j'étais une crevette et lui un gars de trois ans de plus que moi, je n'étais pas parvenu à grand chose. Pourtant, il avait été sympa et n'y a plus touché jusqu'à la fin. Petit à petit, j'ai de plus en plus admiré Marvin, dans tous les sens du terme. Il était grand, fort, sympa... Et puis surtout (lol), il n'était pas pudique. Dès le deuxième ou troisième soir, il est sorti de la salle de bain trempé, à poil, et sans se cacher quoi que ce soit a cherché sa serviette en nous demandant si nous l'avions vu. Ce jour là, je me vois encore simplement paralysé, ne pouvant détacher mes yeux de son entrejambe lol. Il l'a vu mais n'a rien dit et a continué son manège. En fait, je crois qu'il adorait qu'on le regarde, il devait être un peu exhibitioniste. De ce jour, je n'ai cessé de la mater, et j'ai l'impression qu'il ne demandait que ça. D'ailleurs c'est sûr. Parce que j'ai essayé de mater un peu Charlie, et je me souviens que je ne l'ai vu à poil qu'une fois. Et lorsqu'il a surpris mon regard, il s'est rapidement caché et je ne l'ai plus jamais revu à poil. Mais Marvin lui, ne demandait que ça. D'ailleurs un soir, nous avions déjà éteint la lumière. Nous parlions tranquillement lorsque Marvin demande combin de fois nous nous sommes branlé depuis le début de la colo. Eclats de rire général, mais Marvin repose la question en riant. Chacun y va de sa petite confession (et oui, nous n'étions qu'une bande d'ados submergés par nos hormones lol) et soudain, Marvin lance un "putain j'ai la gaule là!". Il en rajoute une couche, puis deux. Finalement, il demande à Charlie d'allumer la lumière, et nous découvrons Marvin, debout sur son lit, le pantalon baissé aux chevilles, en train de bander. Et là, je me dois d'être franc. La réputation sur la grosse queue des noirs m'a été confirmée ce soir là. Marvin avait une putain d'érection mama mia! J'ai matté comme un vieux porc puis Charlie a éteint la lumière. En dehors de ça, la colo s'est très bien passé. Les plats étaient toujours super sympas à cuisiner et puis franchement, c'est toujours meilleur quand on a passé trois heures à le faire. En rentrant chez moi cette année là, j'ai passé l'été à cuisiner pour mes parents ^^ Ceci dit, j'ai un peu honte. Parce que la chose dont je me souviens le plus de cette colo, celle qui me revient systématiquement et prioritairement en tête lorsqu'on m'en parle, c'est... Marvin en train de nous montrer sa queue pendant qu'il bande... Une colo bien agréable donc ;) Et pourtant, ce fut la dernière pour quelques années... Ecrit par Euan, le Mercredi 1 Novembre 2006, 22:29 dans la rubrique "Actualités".
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