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Ca y est, tu es une étrangère :o)
C'est ces mots que j'ai voulu dire à Tatie tout à l'heure.
Il y a quatre ans maintenant que j'ai rencontré cette fille très spéciale pour moi. Quatre ans pendant lesquels nous nous sommes aimés d'une amitié profonde et sincère, quatre ans de rêves, de déprimes et de délires en commun. Tatiana et moi, on se ressemblait d'abord. Je pense que c'est la principale raison de notre amitié au départ. Tous les deux gentils, trop d'ailleurs. Tous les deux intéressés par les même choses, et dans le même état en ce qui concerne plusieurs domaines (amoureux et professionnel notamment). Au départ, je n'imaginais pas que cette amitié allait durer si longtemps à un tel niveau. Tatiana est très rapidement devenue ma meilleure amie et elle l'est resté tout ce temps. A un tel point que la plupart du temps nous nous sommes téléphonés tous les soirs pendant ces quatre années, même lorsque nous venions de nous voir. Pour moi c'est simple, j'avais besoin d'elle. Pas parce que j'étais déprimé ou autre, bien que dans ces cas là son réconfort était plus qu'agréable. Mais même en temps normal, j'avais besoin de la voir, je savais que je passerais un bon moment avec elle, que je rigolerais ou bien même que tout simplement, j'apprécierais sa compagnie si nous n'avions rien à nous dire. Tatiana est une des seule personne avec qui cela ne me gênait pas d'avoir un blanc au téléphone. Précisémment parce que ça n'était pas un blanc gêné. C'était juste un blanc dans la conversation, écouter le silence de l'autre, reprendre la conversation deux minutes plus tard. Nous avons passé des heures entières au téléphone, des soirées interminables, à vaquer chacun à nos occupations en demandant à l'autre ce qu'il faisait. Je n'ai jamais vraiment compris la clé d'une telle alchimie. Pourtant, des relations amicales aussi intenses, j'en ai déjà vécu. Cependant, je sais que même en faisant tous les efforts du monde, un jour l'alchimie cesse. Assez brutalement d'ailleurs. L'affaire de quelques jours. Pourquoi? Aucune idée. Parfois, l'amitié est mise à mal, mais l'alchimie est là alors ça ne fait rien. Et puis, le jour où l'alchimie disparait, un rien suffit pour que tout s'arrête. Ca a été le cas pour Caroline. Pendant toutes ces années où l'alchimie a été là, nous avons eu des hauts et des bas, nous avons rencontré d'autre personnes, mais cela n'a jamais rien brisé. Et puis un jour, elle a rencontré d'autres personnes, comme cela nous était déjà arrivé à tous les deux, mais cette fois, ça nous a éloigné l'un de l'autre. Pourquoi à ce moment là? Pourquoi cette fois alors que cette situation s'était déjà présentée et qu'elle n'avait en rien abîmée notre amitié? Je n'en sais rien. Avec Quyên, ça a été la même chose. Mais les rôles ont été inversés. C'est moi qui ai rencontré d'autres gens, qui sont pourtant devenus amis avec Quyên. Mais là encore, l'alchimie s'était éteinte, et tout a été fini. Quand je dis tout, c'est faux. Quyên et moi sommes encore amis bien sûr, mais plus du tout comme avant. Nous passons des semaines sans prendre des nouvelles l'un de l'autre. Nous nous voyons parfois moins d'une fois par mois... Nous nous apprécions toujours, mais la chose si spéciale qui nous unissait, qui faisait que nous avions besoin l'un de l'autre, est brisée. Aujourd'hui, je sens, j'ai l'impression, que le meilleur entre Tatie et moi est derrière nous. Je sens que l'alchimie s'en va depuis déjà une semaine et demie environ et je suis étonné qu'elle ait tenue si longtemps. Bien sûr, je ne peux pas être sûr de moi, si ça se trouve, ça n'est qu'une passade, et seul le temps m'apportera la réponse. Pourtant, en moi, j'ai un sentiment de... comment dire, de deuil. Je la sens s'éloigner de moi. Et c'est bien normal, et j'en suis heureux pour elle. Elle se trouve à 500km de Lyon, dans un contexte qui fait que forcémment, elle ne peut pas regretter son "ancienne vie" complètement. Après toutes ces années où elle a douté et souffert, elle se retrouve loin de chez elle, pour un nouveau départ, à côté de sa meilleure amie, dans une ville où elle a rencontré des gens formidable, avec un BTS qui lui plaît. Elle a rencontré deux filles géniales avec qui elle passe son temps, et je suis content. Parce que c'est ce qu'il lui fallait pour avancer et pour se sentir mieux. Elle sort tous les soirs, découvre un autre univers et d'autres personnes. Et cette fois, l'alchimie n'est plus là. Elle a déjà fait de telles rencontres à la fac, tout comme moi à l'IUT. Mais cela n'avait pas suffit. Aujourd'hui, c'est différent. Cela fait une semaine et demie que les coups de fil se font plus rares. Je connais Tatiana et je sais que moins elle appelle, moins elle a envie d'appeler. Pas qu'elle en veuille à l'autre, c'est comme ça, c'est tout. Et je suis un peu pareil. D'habitude, l'un de nous a toujours su réagir. Aujourd'hui, j'ai l'impression que ça ne sera pas le cas. Elle vit sans arrêt avec des personnes que je ne connais pas, dans des endroits que je ne connais pas. Elle ne peut pas vivre dans le passé éternellement. Tout comme je ne peux pas m'accrocher toute ma vie à quelqu'un qui n'est plus là. Bien sûr, le BTS ne dure que deux ans. Mais j'ai le sentiment qu'elle ne reviendra pas dans deux ans. De nos discussions et de ce que je pense savoir d'elle, elle continuera son chemin. Evidemment, nous resterons amis. Mais ce lien si spécial entre nous est rompu. Forcémment, je suis un peu triste. Mais en même temps, je savais que ce jour arriverais. J'en ai eu les prémices il y a quelques temps. Notamment lors de la soirée "militaire". A l'époque, j'ai su que l'alchimie allait bientôt être rompue, mais je n'ai pas voulu en parler. Trop dur à ce moment là. Pas le moment. Ceci dit, je suis heureux pour elle. Tatiana mérite ce qu'elle vit, d'aller de l'avant et d'enfin quitter son univers. Je pense que cela ne pourra lui être que bénéfique. A Lyon, elle s'était enfermé dans une bulle grise routinière, sans vraiment savoir où cela allait la mener. Aujourd'hui, elle a un réel objectif, une vie indépendante, des gens qui l'aiment autour d'elle. Et même si la "rupture" est douloureuse, je la préfère mille fois à des regrets de sa part, ou à une situation dans laquelle elle ne serait pas arrivé à se détacher de Lyon et aurait été malheureuse. La question qui reste dans ma tête est de savoir si je vais lui donner ou non l'adresse de ce blog. Parce que même si notre relation change, je souhaite que nous restions en contact, et je crois que le blog est une formidable porte sur nos vies. Dès qu'elle le désirera, elle pourra venir ici et connaître mon état d'esprit, les derniers faits marquants. Plutôt que d'arrêter les coups de fil et d'avoir des discussions lapidaires sur msn. Même si tout ce qu'il y a ici ne s'adressera pas forcémment à elle, elle pourra savoir ce que je deviens, si elle n'a pas envie de prendre son téléphone par exemple, ou si je n'ai pas envie de prendre le mien. Mais j'ai aussi peur. Parce que jusqu'ici, j'ai toujours eu une liberté de parole totale. Bien que je n'ai jamais rien dit de mal sur Tatie, je sais que si je veux le faire et qu'elle peut le lire, j'hésiterais. Et c'est une possibilité précieuse que je ne veux pas perdre. Toutefois, je pense que Tatie me connaît suffisamment bien. Alors Tatie, si tu lis ces lignes.... Je t'aime ;o) PS: et Bienvenue ici :o) PS2: et aussi... sache évidemment que malgré cet article, tu reste dans mon coeur! Et je serais toujours, TOUJOURS là pour toi, j'éspère que tu l'as bien compris :o) Ecrit par Euan, le Mercredi 18 Octobre 2006, 12:08 dans la rubrique "Actualités".
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