Hier soir il m’a téléphoné vers 22h.

Il m’a dit qu’il avait été mal toute la journée, malgré la nuit de sommeil. Il s’est mis à pleurer au téléphone. Et il m’a dit qu’il avait pris sa décision, qu’il ne supportait plus, qu’il ne supporterait pas une 4^ème session. Et à partir du moment où il a commencé à m’en parler, à partir du moment où ça a commencé à devenir vrai, il s’est senti incroyablement soulagé. Il a eu sa mère au téléphone un peu plus tard et elle lui a évidemment dit qu’elle était 100% derrière lui.

Ce rythme effréné que la directrice du centre augmente d’années en années n’est pas sans conséquence. Pour enlever les doutes que vous pourriez avoir, sachez par exemple que depuis 4 ans qu’il faisait ces deux mois de colo là-bas, jamais il n’avait été aussi fatigué. Pire, personne n’a arrêté en cours de route. Jusqu’à cette année, où ils sont 3 à être à bout. Situation inédite.

Nick a demandé un entretien avec la directrice pour faire ça comme il faut. Pédagogue jusqu’au bout, elle l’a écouté sans décrocher un mot pour lui faire comprendre au final qu’il n’était pour elle qu’un pion remplaçable sans problème. Evidemment, vous ne pouvez pas le savoir, mais moi qui ai vu toute l’implication que Nick avait dans cette colo, tout ce qu’il avait mis de lui et de ses forces, on peut se dire qu’il y a quelque chose d’un peu pourri au royaume de cette directrice.

Et depuis qu’il a pris cette décision et qu’il a vu la vraie face de la directrice, il ouvre les yeux et se rends petit à petit compte de certaines dérives, comme de l’avoir fait rester un jour de plus l’année passée pour ranger entièrement le centre, sans le payer bien sûr. Ou de lui donner des tâches qu’il n’avait pas à faire parce qu’elle ne voulait pas le faire. Ou encore de la voir se lever tous les jours à 11h du matin… Pleins de petites choses comme ça.

Il était temps que ça s’arrête. Il lui reste une semaine à tenir, mais je pense qu’il y arrivera en sachant qu’après c’est terminé.