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Je t'aime Mé... Je t'aime Mé...

Une fois n’est pas coutume, je vais me plaindre!

 

Et deux fois n’est pas coutume, je vais parler de Nick !

 

Là, ce matin, c’est vraiment difficile. Ca fait maintenant un mois et demi qu’on ne se voit qu’une fois de temps en temps, 24h (et même 13h en réalité puisqu’on dort beaucoup) et je commence à en avoir vraiment marre. Il me manque, c’est dingue.

 

Et puis il y a quand même ce truc qui m’énerve. Il y a un peu plus d’un an, Nick a fait une dépression. A l’origine, il a commencé à mal dormir. Et plus il dormait mal, plus il était fatigué. Le soir, au moment de se coucher, il se mettait donc une pression formidable pour dormir ce qui avait évidemment pour résultat d’altérer encore son sommeil. Il en est venu au point de faire des crises d’angoisse, d’abord le soir au moment de se coucher, puis en pleine journée.

 

L’année dernière en colonie, durant les deux mois, il a eu les mêmes problèmes. Il s’est retrouvé avec une fille dépressive et ensemble ils ont plus ou moins réussi à se soutenir. Mais c’était crise d’angoisse et compagnie, et à l’issue des deux mois, il était complètement à terre.

 

Cette année, il a demandé à repartir deux mois. Lorsqu’il a décidé de ça, on venait de se rencontrer. Et à l’époque, la seule chose solide dans sa vie, c’est tout ce qu’il faisait côté « professionnel ». Comme il me l’a dit, il pouvait se donner entièrement à la colo, finir au bout du rouleau, épuisé physiquement et mentalement puisqu’il n’y avait rien d’autre dans sa vie. Ca ne lui faisait pas peur.

 

Aujourd’hui c’est différent.

Sauf qu’à dormir 5h par nuit pendant deux mois, on finit par souffrir. N’importe qui en parfaite santé aurait du mal à enchaîner les nuits si courtes et des longues journées avec des enfants non stop. Mais Nick est quelqu’un qui a encore beaucoup d’angoisses. Du coup, depuis une semaine et demie, c’est reparti. Au départ, il a juste été un peu angoissé au moment d’aller dormir. La fatigue s’accumulait, il avait vraiment besoin de dormir. Il a donc recommencé à se mettre la pression. Il a finit par faire une crise d’angoisse. Et puis, l’angoisse a commencé à l’envahir de plus en plus tôt dans la journée. Au lieu du soir, c’était la fin d’après-midi. Hier, c’était toute la journée. Il a été obligé de prendre un Lexomil la semaine dernière pour tenir. Et ça, ça me met hors de moi. Etre obligé de prendre des antis dépresseurs pour tenir, ça n’est pas normal. Surtout quand on sait que ce sont les crises d’angoisse qui lui ont fait démarrer sa dépression. C’est jouer avec le feu que de continuer comme ça. Les mêmes causes ont les mêmes effets.

 

Et ça m’énerve parce qu’il est en train de s’épuiser complètement physiquement et mentalement. Hier donc, il m’a téléphoné en fin d’après-midi, chose qu’il n’avait jamais faite jusqu’ici (ils n’ont pas de pause, mais il en a pris une quand même). Il avait absolument besoin de me parler, d’être rassuré. Il m’a demandé de chercher le numéro de téléphone de son médecin et m’a dit qu’il envisageait peut-être de se désister pour la dernière session. Là je me suis dit que c’était pire que ce que je pensais pour qu’il pense à ça. Et en même temps, j’ai été soulagé parce qu’à mon avis, ce n’est pas forcément une mauvaise idée. Continuer, c’est courir le risque de s’épuiser toujours plus, de multiplier les crises d’angoisse et de repartir pour un petit tour avec copine Mélancolie.

 

Hier soir, je lui ai dit de prendre un médicament à base de plantes, très doux, qui relaxe. Ce n’est même pas un somnifère, c’est vraiment doux et sans risque. Evidemment, comme tous les soirs je lui ai dit que j’étais là, que mon portable était allumé toute la nuit et que je voulais qu’il m’appelle s’il n’allait pas bien. Car les deux nuits précédentes c’était le cas et il ne l’avait pas fait.

 

Cette nuit, je me suis réveillé spontanément à 2h du matin, heure à laquelle il peut enfin se coucher d’habitude. Vu ce qu’il m’avait dit au téléphone, j’étais persuadé qu’il allait me téléphoner. Mais non. Je n’ai pas pu m’empêcher de me dire qu’il ne devait pas oser me réveiller et sur le coup, ça m’a énervé. Pour le coup donc, c’est moi qui n’ai pas dormi de 2h à 4h du matin.

 

Ce matin, je lui ai téléphoné pour savoir comment s’était passé sa nuit. Il m’a dit qu’au départ il avait recommencé à angoisser mais que le médicament que je lui avait conseillé l’avait bien relaxé. Il n’est pas allé à la petite réunion-bouffe-entre-monos du soir et s’est couché à minuit. Et il a dormi d’une traite. Et ce que je redoutais est arrivé.

 

Tout à coup, après une simple nuit, il est en train d’effacer complètement la semaine et demie d’angoisse qu’il a vécu. Il ne voulait même plus le numéro de son médecin et m’a dit que maintenant qu’il allait pouvoir se reposer, c’était reparti. Et je suis de nouveau mort de trouille, parce que je savais que ça arriverait. Parce que comme il est reposé et que ça va mieux, il risque de complètement minimiser tous ces derniers jours, et que l’année prochaine, en y repensant, il se dira que ce n’était pas si dur. Depuis quelques jours, il était d’accord pour dire que deux mois c’était trop long. J’ai vraiment peur qu’il change d’avis maintenant. Parce que si c’est le cas, alors ça sera reparti pour l’année prochaine. Encore une fois, les mêmes causes ont les mêmes effets. De nouveau ça sera tenter le diable. Et ainsi de suite d’années en années. Jusqu’à ce qu’un jour, il perde. Et là, qu’est ce qu’on fera ?

 

J’espère vraiment, sincèrement, qu’il restera lucide et objectif. Qu’il se souviendra de ces nuits où il n’a pas dormi. Qu’il a été obligé – même si ce n’est qu’une fois – de prendre un cachet fort pour s’apaiser, et qu’il aura eu besoin de son calmant aux plantes – aussi léger fut-il – pour tenir. Qu’il a fait une crise d’angoisse. Que pendant une semaine et demie, il n’était pas bien, dans sa tête et dans son corps.

 

J’ai peur.

Ecrit par Euan, le Jeudi 7 Août 2008, 18:16 dans la rubrique "Actualités".


Commentaires :

  Zéro Janvier
07-08-08
à 18:27

Oserais-je avancer, très humblement, que peut-être, éventuellement et très hypothétiquement (tu noteras toutes les précautions, signe que je vais sortir une grosse connerie) ta perception puisse être un peu biaisée par le fait qu'il te manque et que tu n'as pas envie qu'il reparte deux mois loin de toi l'été prochain ?

  Euan
Euan
07-08-08
à 18:32

Re:

Oh, tu peux oser :) Sans souci ;)

Mais justement j'ai déjà fait un gros travail d'introspection là dessus, pour savoir ce qui m'embêtait vraiment. Et non, ça n'est pas le manque. Bien sûr qu'il me manque, c'est certain, oui c'est dur, et sans doute que ça ne vas pas pour apaiser mes craintes. Mais je ne l'empêcherais pas de partir pour autant.

C'est ce qu'il aime faire, et je veux qu'il soit heureux, donc il faut qu'il fasse ce qu'il aime. Je ne veux juste pas que ça se fasse au détriment de sa santé, et pour l'avoir vu simplement un peu angoissé, j'ai une assez bonne idée de ce que ça doit être quand il est déprimé. Et ça par contre, ça me fait peur.


  Traverso
Traverso
07-08-08
à 21:08

Je pense comprendre assez bien tout ça pour avoir vécu, en gros, la même chose pendant quelques temps.
Il y a des fois on ne sait pas comment réagir, laisser faire les choses et donc avoir peur que tout "s'aggrave", faire quelque chose, et que ça ait de mauvaises conséquences aussi...
Je sais bien que tu dois être perdu, je sais que c'est pas facile à vivre, loin de là...
Et je pense que pour ma part c'est un peu trop frais pour pouvoir te donner de bons conseils ! :)

Mais en tout cas reste toujours présent quoiqu'il arrive (je suis bien sûr sûre et certaine que tu le feras ), sois toi-même, et rappelle toi que parfois trop réfléchir/penser/analyser peut faire "dévier" de ce qu'on voudrait réellement faire...

J'espère que tout se passera bien, et justement, il faut garder à l'esprit que les choses s'arrangent parfois d'elles-mêmes... :)

Bon courage pour tout en attendant.

  Insomnia
Insomnia
08-08-08
à 16:24

Un petit commentaire... ça faisait longtemps !
Je crois que l'on réagit tous pareil lorsque l'on ressens un mal-être.... insomnie, angoisses... prendre un ou 2 médocs.... se dire que l'on devrait consulter.... se dire que ça va bien finir par passer.... et puis arrive un petit moment d'accalmie où les choses semblent s'améliorer.... alors on oublie toutes ces réslutions en se disant que ça n'était qu'une mauvaise passe.
Et puis ça revient... et on se souvient de la précédente. Mais malgré tout on continue à se dire que ça va passer, que ce n'est rien.
Comme un cercle vicieux.
La vie est faite de hauts et de bas comme on dit... mais il y a certaines personnes (dont j'ai la sensation de faire partie) qui vivent assez longtemps ces périodes de "creux de la vague"...
Je pense que tu as bien réagis en lui témoignant ta présence, du moins, c'est comme ça que j'aimerais que la personne qui m'aime réagisse envers moi. Qu'elle soit juste là, à m'écouter, sans forcément donner de conseils... accepter le fait qu'il ait changé d'avis et que finalement il ne veuille pas aller voir son médecin...
Ca reviendra sans doute comme tu le dis, mais je ne crois pas qu'il y ait grand chose à faire... c'est dur à dire mais le jour où il sera vraiment mal et qu'il ne pourra plus "encaisser", peut être qu'il réagira vraiment et tirera la sonnette d'alarme et qu'il ira consulter...
En attendant je te souhaite beaucoup de courage,
Gros bisous :)

  Euan
Euan
08-08-08
à 17:40

Re:

Et bien... lis donc le prochain article :)