J’aime beaucoup mon frère.

Bien sûr, quand on était jeunes, on se disputait souvent, on se tapait dessus souvent, mais rien que de très normal pour deux garçons.

Petit à petit, en grandissant, nos liens ont changés et nous nous entendons vraiment bien la plupart du temps. Bien sûr, nous avons nos divergences d’opinions, bien sûr il a parfois ce côté un peu conservateur qui m’énerve (parfois je me demande même s’il n’est pas quelqu’un de droite qui s’ignore) mais j’aime énormément mon frère.

Mais parfois, parfois, je n’ai qu’une envie : qu’il soit déjà parti de la maison. Exemple ? Hier.

Mon frère et sa copine ont commencé à déménager chez eux lundi. Oh, c’est à cinq minutes à pieds de chez nous hein, ça va pas chercher bien loin. Mais comme mes parents ne sont pas là (ils sont en vacances pour trois semaines) et que tout n’est pas encore vraiment parfait chez eux, ils passent beaucoup de temps à la maison.

Première chose, ils dorment toutes les nuits dans la chambre de mes parents (dans leur lit donc). Outre le fait que symboliquement c’est quand même spécial, il va de soi qu’ils ne changeront pas les draps même après avoir passé trois semaines dessus (et il s’en passe des choses en trois semaines si vous voyez ce que je veux dire, et bizarrement je suis sûr que vous voyez !).

Ensuite hier soir, je rentre donc chez moi et je file au cinéma voir Wall●E (excellent au passage) avec Clara. Bien m’en a pris puisqu’à peine assis sur mon fauteuil je reçois un coup de fil de mon frère. Il est à son appart’ et me demande de lui apporter la clé anglaise. Visiblement, marcher dix minutes était donc trop fatigant pour lui mais pas pour moi. Peu importe, j’étais au cinéma, je n’ai donc pas pu l’aider.

En rentrant chez moi, je découvre l’appart dans un bordel monstrueux. Il faut savoir que quand mon frère et sa copine sont seuls chez mes parents, ils laissent les déchets, les assiettes, les plateaux et les serviettes sales s’accumuler jusqu’au dernier moment. Voilà, moins d’une semaine après le départ de mes parents, c’était déjà le chaos. Pour vous dire, j’ai invité Clara à manger à la maison, il y avait tellement de bordel que j’ai du manger par terre sur un plateau. Pas de place ailleurs.

Ah oui, j’oubliais. Pour faire cuire des pates, il faut une casserole. Je la prends donc dans le placard. Elle était sale. Ils ont rangé une casserole pleine d’huile d’olive dans le placard, comme ça. Evidemment, la casserole est incrustée de taches vertes maintenant.

Pour finir, je fais un tour au toilettes, et là, un des trucs qui m’agace énormément, trois rouleaux de cartons de PQ qui traînent par terre. Parce que c’est bien connu, quand on finit un rouleau de PQ, on ne va pas jeter le petit tube en carton à la poubelle, c’est trop fatigant. On le met par terre en attendant que quelqu’un d’autre le fasse.

Ah oui, vraiment, un soir comme hier soir, je me disais « vivement qu’ils dégagent »

(mais ça a dû se voir parce que ce matin, la cuisine était rangée !)