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J'aurais dû revenir ici plus tôt, j'aurais dû revenir ici bien plus tôt. J'auras eu des tas de choses géniales à raconter mais malheureusement, ces choses sont trop loin et ont perdues de leur saveur. A la place, j'ai juste le blues ce soir qui me fait revenir chez moi.

Pour résumer j'ai quand même passé une semaine de vacances géniale à Lacanau avec celui que j'aime, une autre semaine chez lui dans sa campagne, tout aussi délicieuse. Et cette certitude grandissante que c'est peut-être bien le bon ce coup ci.

J'ai terminé ces deux semaines de vacances par un week-end de fête à ma campgane, mais lui, Nick, a dû partir dès le samedi après-midi. Sur le coup, je me suis dit que ça allait, quand j'ai vu son train s'éloigner. Il m'aura fallut moins de deux heures pour commencer à ressentir le manque. Un vide, une absence, mais plus que ça même. Il avait les larmes aux yeux au moment de l'aurevoir, c'était atroce. Je suis fou de lui, j'ai du mal à me passer de lui.

Et donc, je ne le vois plus depuis samedi. Ca ne fait même pas une semaine et pourtant j'ai l'impression que ça fait des mois que je ne l'ai plus serré dans mes bras. Il est parti pour une semaine de préparation avant d'attaquer deux mois de colo en tant que moniteur. Il se lève tôt, se couche tard, prépare des tas de choses pour les enfants qui arrivent bientôt. Avant de partir, je lui avais filmé une vidéo pour qu'il la regarde s'il avait le blues. Il l'a regardé samedi soir, avant même d'y être. Il en a pleuré, de regarder cette vidéo. J'ai failli faire pareil en voyant la sienne.

Et encore, on arrive à se parler tous les jours au téléphone. Moins de dix minutes en général, mais quand même. Après, ça sera vraiment dur. Une fois que les gamins seront arrivés, il ne pourra presque plus m'appeler, leur réunions le soir finiront vers minuit, une heure du matin... On ne pourra se voir que pendant son seul jour de congé par semaine, si je peux poser un RTT en même temps évidemment.

Et là, demain soir, il rentre chez lui pour accompagner des gamins jusqu'à la colo vendredi matin. On voulait à tout prix se voir. Je lui aait dit que je ne dormirais pas chez lui. Et puis finalement j'ai réfléchis, et j'ai décidé que si, je voulais passer la nuit avec lui même si je dois me lever plus tôt. Il m'a téléphoné vers 18h. Il m'a dit qu'il avait eu une journée de merde, vraiment crevante. Je lui ai dit que je voulais dormir chez lui demain soir. Et là il a eu une réaction... décevante. Je m'attendais à ce qu'il saute de joie. Là, il avait juste l'air de quelqu'un à qui on a dit "je fais une soirée samedi soir, je prendrais ma voiture, tu veux que je te dépose quelque part?"

Et putain là je souffres.
Parce que je sais que ça n'est pas ça, je sais qu'il m'aime vraiment et qu'il était simplement fatigué et qu'il a pensé à tout ce que ça entrainait que je dorme avec lui (moins bien dormir, préparer le terrain avec ses parents même s'ils m'adorent, un départ très matinal pour lui avec le risque de le réveiller...). C'est pour ça qu'il a paru plutôt sans réaction, mais je me suis toujours retrouvé, dans toutes mes histoires, à être celui qui aime plus que l'autre et qui finit par se faire jeter. Je sais que ça n'a rien à voir, qu'en plus on ne compare jamais ses histoires, je sais tout ça, mais ça n'empêche que ça m'a vraiment miné le moral. Moi j'étais aux anges en pensant à dormir avec lui, même si j'allais être crevé le lendemain. Au final il m'a dit que bien sûr il voulait dormir avec moi mais je n'ai senti aucun enthousiasme et j'ai l'impression d'être le mec chiant qui veut toujours voir son copain quitte à le faire chier...

J'espère que je me fais juste des idées... Putain, je l'aime...

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