Là, je suis un tout petit peu désapointé.
Pour bien comprendre pourquoi, retour en arrière.

Il y a deux semaines, Karen m'envoyait un mail pour me demander si je ne voulais pas aller à la piscine avec elle, entre midi et deux, une ou deux fois par semaine. Elle avait décidé de se mettre un peu au sport, elle connaissait une piscine pas très loin, peu fréquentée par nos collègues de travail, et elle s'est dit que ça pourrait être sympa d'y aller ensemble. Je dois dire que pendant 10min, j'ai été assez circonspect. D'abord, la piscine je n'aime pas spécialement ça. Ensuite, faire du sport en plein milieu d'une journée de travail, je me suis toujours dit que c'était affreux.

Et puis j'y ai pensé.
En fait, j'aime bien nager, et il est vrai que je ne vais jamais à la piscine. En plus, depuis que j'ai un boulot, je fais moins, mais alors beaucoup moins de sport (en réalité, à part faire l'amour, je n'en fais pas).
Et puis vu la pression qui règne en ce moment à mon boulot, l'idée de décompresser et de se défouler en plein milieu de la journée m'a séduit. D'autant que finalement, je ne fais jamais de sport en rentrant chez moi le soir. Au départ, en finissant tôt, je me suis dit que ça me laisserait du temps. Mais en général, après 45min de voiture, je n'ai plus qu'une envie, m'installer devant une série US.

Nager, c'était décompresser, s'amuser, être avec Karen, faire du bien à mon corps.
Bref, j'ai dit oui. La même semaine, je suis allé m'acheter un maillot de bain, des lunettes, et j'étais près pour aller au combat. Et sincèrement, si j'ai douté dans les premières minutes après la proposition de Karen, j'en avais vraiment envie ensuite. Nous avions donc prévu d'y aller la semaine dernière, pour la première fois. LEs deux jours qui nous convenaient étaient le mardi et le jeudi.

Premier échec, le mardi. Nous l'avions oublié, mais nous avions prévu un repas avec des collègues que nous ne voyons pas beaucoup en temps normal. Ce repas a lieu une fois par mois, impossible de le décaller. Pas de problème, puisque de toute façon, Karen n'avait pas eu le temps de s'acheter son maillot de bain.

Deuxième échec, le jeudi. Normalement Karen aurait dû s'acheter son maillot en allant sur notre autre site, revenir me prendre, et nous serions allés faire des longueurs. Mais à la dernière minutes, notre grande chef a débarqué dans le bureau de Karen et lui a demandé comme une faveur de finir des dossiers en vitesse. Elle n'a donc pas pu s'acheter son maillot de bain. Au final nous sommes allés l'acheter ensemble ce jour là, mais nous n'avions plus le temps pour aller nous baigner. Tant pis, nous nous disons donc qu'il faut attendre le mardi suivant.

Aujourd'hui donc. Cette fois, tout est bon. Nous avons bloqués nos agendas, notre motivation est immense (j'en arrive au point où, sans être allé une seule fois à la piscine, j'ai BESOIN de nager... J'ai vraiment envie de me défouler et de faire des longueurs), il fait beau, bref, tout est parfait. Mais...

Troisième échec, aujourd'hui. Les écoliers sont en vacances pour deux semaines... La piscine est fermée pendant les vacances scolaires... Et voilà que nos espoirs s'envolent à nouveau. Pendant deux semaines, nous ne pourront pas aller nager. Vous savez le plus drôle? Dans deux semaines, il y a le pont du premier et du huit mai... Et Karen en avait profité pour poser des jours et partir en vacances...

En somme, nous parlons d'aller à la piscine depuis les premiers jours d'avril, et à la mi-mai, nous n'y serons pas allé une seule fois, alors que nous en mourrons d'envie... Et ça m'énerve, bon sang ça m'énerve. Ce matin ça m'a mis dans un état pas possible. Ca fait deux semaine que j'ammène mon sac de sport, ma serviette, mon maillot de bain, que je saute de joie à l'idée d'aller nager, et à chaque fois, le jour même, j'apprends que finalement ça n'est pas possible. Je suis carrément dépité. Moi qui pensais être en super forme pour mes deux semaines de vacances en juin, tu parles, si ça se trouve je n'aurait été que deux fois à la piscine d'ici là!

Cette petite bulle de paradis dans le purgatoire qu'est notre boîte en ce moment nous échappe encore... Pour combien de temps? Je crois que même si Karen n'est pas là pendant les deux premières semaine de mai, j'irais tout de même à la piscine. Je n'en peux plus d'attendre... En attendant, pendant encore deux semaines, il va falloir faire sans. C'est dingue, je n'y suis jamais allé, et pourtant ça me manque comme si on m'en privait depuis des mois. Je ne comprends pas ce sentiment, mais bon sang je suis vraiment déçu de ne pas pouvoir y aller!