Et si on pouvait connaître l'avenir, le voudrait-on vraiment?

Je me pose la question - pour moi au moins - depuis cet été. Depuis ce fameux tarot égyptien qui m'avait prédit une fin de relation douloureuse. Bien sûr, ça n'est sûrement que le fruit du hasard, mais j'ai en fait une attitude paradoxale. J'ai récemment acquis un "outil de divination" que je trouvais sympa sur le principe, les gens en parlant disant que ça marchait à tous les coups. Depuis quelques mois que je l'ai, je ne m'en suis jamais servi pour moi.

J'ai déjà posé des question sur l'avenir d'amis (pas encore assez de recul pour voir si ça disait vrai) mais jamais pour moi. Pourtant j'ai eu quelques occasions. "Dois-je sortir avec Nick?" par exemple. Celle-là, elle m'a torturé pas mal de temps, mais jamais je ne me suis résolu à la poser. Pourquoi. Tout simplement parce que j'avais peur de la réponse. J'avais peur que la réponse soit "non, car tu vas encore souffrir". Bien sûr, en partant du principe que la divination fonctionne vraiment, cela m'aurait évité de souffrir dans le cas où je me serais pris un rateau (mais je confirme que tout va pour le mieux en ce 27 Février qui signe nos trois mois ensemble). Mais je ne souhaitais même pas le savoir. Je me posait beaucoup de questions au moment de me mettre avec Nick, mais j'avais l'espoir, au fond. Je sentais quelque chose de différent chez lui. Et je n'ai donc pas posé la question, de peur que l'on me dise de ne pas foncer.

Et depuis, ça continue. J'ai dans l'idée d'utiliser cet outil seulement quand je n'arrive pas à savoir quoi faire. Mais par définition, ce sont des choses importantes de ma vie qui me mettent dans cet état. Et du coup, systématiquement, je n'ose pas me servir de cet outil, parce que je me dis "si on t'annonce une catastrophe, veux-tu vraiment le savoir ou préfères-tu vivre encore un peu insouciant jusqu'à ce que le malheur t'attrappe, ce qu'il finira par faire quoi qu'il arrive?".

A cette question, jusqu'à maintenant, j'ai toujours répondu "je préfère vivre encore insouciant un moment. Si le bonheur doit arriver, tant mieux, ça sera une bonne surprise. Si c'est le malheur, il arrivera de toute façon alors autant de pas s'en faire pour le moment".

Voilà pourquoi je pense que paradoxalement, si je pouvais connaître l'avenir (sans parler des chiffres du loto évidemment) je pense que je ne le voudrais pas.

Mais évidemment, on ne m'a encore pas présenté une méthode fiable scientifiquement, ce qui changerait peut-être les choses, allez savoir!