Je suis arrivé chez moi dimanche soir, et j'ai donc vu l'appartement sans dessus dessous.
Et oui, le petit dégât des eaux là, dans la cuisne, en haut vers le plafond, mes parents ont décidés d'agir dessus cette semaine.
-Oh mince, me dit ma mère, tu avais posé un RTT lundi! Et l'ouvrier sera là...
-C'est pas grave, que je réponds plein de mauvaise foi, c'est de la faute de personne hein.
-Il arrive à 7h45. Allez bonne nuit, à demain matin!

...

Bref, donc après quelques jours très agréables mais pas forcément reposant, on m'apprends que mon seul jour peinard chez moi est gâché par la présence d'un ouvrier, un appartement en bordel et future belle-soeur qui est en vacances squatte aussi toute la journée chez nous. Hmm...

Lundi matin, évidemment à 7h45, l'ouvrier a interphoné. Une fois. Deux fois. Trois fois. Quatre fois. Bin oui, des fois qu'on l'aurait pas entendu hein, des fois qu'on m'aurait pas réveillé, au moins là c'est bon. Super grasse matinée.
Ensuite évidemment, une journée qu'on voudrait peinard, à trainer à poil dans l'appart avec de la musique dans chaque pièce, de la bouffe n'importe où et du temps pour soi, bin quand y'a future belle-soeur et ouvrier dans l'appart, c'est raté.

Et au final donc, hier matin, je me lève, petit-déjeune dans la salle à manger puisque la cuisine est en chantier, et je décide d'être de bonne humeur. J'ai passé un séjour Strasbourgeois génial, je le garde dans ma tête, je positive. J'ai gâché un jour de RTT lundi? Pas grave! Je suis crevé? Pas grave!

Je descends au garage, j'ouvre ma superbe R5. Je met la façade de mon autoradio. Je l'allume. Il s'éteint immédiatement. "Tiens, il bug?". Je recommence. Il s'éteint encore. J'allume mes phares. Et à la faiblre lueur dansante qu'ils produisent, je commence à comprendre. Je tente de démarrer. Que dalle. Ma batterie est morte...

J'ai gâché un jour de RTT lundi? Pas grave! Je suis crevé? Pas grave! Ma batterie est morte? Pas grave! Je vais arriver en retard au boulot? Pas grave! Je vais devoir conduire la voiture de mon père que je HAIS? Pas grave!

Je remonte chez moi, prends les clés de la voiture de mon père et redescends. Je commence ma route. J'arrive au péage, me met dans la file des abonnés et... la barrière ne s'ouvre pas. Saloperie de badge, pourquoi tu marches pas? Ah? Je l'aurais oublié dans ma superbe R5?

J'ai gâché un jour de RTT lundi? Pas grave! Je suis crevé? Pas grave! Ma batterie est morte? Pas grave! Je vais arriver en retard au boulot? Pas grave! Je vais devoir conduire la voiture de mon père que je HAIS? Pas grave! Je dois faire marche arrière au péage dans un concert de klaxons? Pas grave! Je cherche ma CB pour payer pendant de longues minutes en continuant de me faire klaxonner? Pas grave! Je transpires de stress et je vais puer? PAS GRAAAAAAAAAVE !

Voilà comment en l'espace de quelques heures, j'ai réussi à bousiller tout l'effet bénéfique de mon séjour à Strasbourg. Mais heureusement, vers midi, j'ai reçu un message qui a à nouveau ensoleillé ma journée :
"Ca devenait insuportable de pas pourvoir t'envoyer de messages, tu me manques trop, je t'aime, je t'aime, je t'aime, je t'aime".

Ouf, ça va mieux.