Vous rendez-vous compte quel bourreau de travail je suis?

Hier par exemple. Levé à 6h30 comme tous les jours, parti de chez moi à 7h15 et arrivé au bureau à 7h45. J'ai travaillé d'arrache-pied toute la matinée, pas une minute de répit. Arrive 11h30, l'heure d'aller manger. Je cours à la cantine pour ne pas perdre une minute afin de ne pas faire baisser la productivité. J'en sors 45 minutes plus tard, le ventre gonflé de frites et de mayonnaise (ouais je sais, mais je suis jeune et maigre). Je travaille encore pendant une heure, puis je prends le volant et me rends à une formation épouvantablement longue qui ne m'apprends strictement rien. J'en sors, j'arrive chez moi vers 17h, enfin la journée est finie mais... Savez-vous ce que je fais? Je passe encore 1h40 au téléphone avec des gens du bureau!

Enfin avec une fille du bureau...

Enfin avec Karen quoi.

Au début, je n'avais pas spécialement envie de passer autant de temps au téléphone. J'avais envie de me détendre un peu en jouant à Team Fortress 2 mais je lui avais promis de l'appeler, et puis je l'aime bien moi ma petite Karen. Et donc, en fait, sans voir le temps passer, comme ça, tout à coup, ça faisait 1h40 qu'on était au téléphone. On a parlé d'elle et de moi et c'était bien. C'est clairement la seule personne que je connaisse au boulot qui a acquis le statut d'amie, et très rapidement en plus. Nous nous ressemblons énormément sur beaucoup de points. Bref, elle m'a donné les dernières nouvelles de ses problèmes avec certaines personnes du bureau (oui oui, même en arrêt maladie, ça évolue) et moi les dernières nouvelles de Ja.y, notamment toute la vérité sur cette rupture.

Et finalement, là encore on s'est aperçu qu'on était pareil.
Bref, ça m'a fait du bien alors qu'au départ je n'en avais pas spécialement envie. Et puis en fait, je me rends compte aussi que ça y est, j'arrive à me détacher de lui. Sans rentrer dans les détails, hier j'avais fait en sorte qu'il ait un pretexte pour venir me parler. Je ne voulais pas aller lui parler moi, marre de faire toujours le premier pas, mais je voulais lui laisser une chance si lui en avait envie mais ne savait pas comment faire. Il n'en a rien fait, et le premier truc qui m'a fait réalisé que je commençais à me détacher, c'est que ça ne m'a pas fait grand chose. La semaine dernière encore, ça m'aurait certainement miné le moral mais là bin... bof quoi.

Et puis, dans la soirée, son pseudo a changé et il laissait entendre explicitement qu'il avait eu son diplôme. Même chose, j'ai vu ça et ça ne m'a rien fait. La semaine passée, je serais allé lui parler pour le féliciter. Aujourd'hui, j'en ai simplement rien à foutre :D

Quant à la soirée du 19, je pense plutôt que je verrais Sandra ce week-end si elle est dispo mais je n'ai pas envie d'aller à cette soirée car je sais très bien (je le connais quand même un peu) qu'il va prendre ça comme une marque de manque de ma part. Or, il me manque de moins en moins.

(c'est dingue quand même comme la vérité aide à avancer)