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Tough day

Je savais qu'il s'agissait d'une mauvaise journée.
Toute la matinée j'ai été un peu paumé, pas vraiment là. J'ai compris que s'il y avait un jour dans la semaine où je devais m'accorder le droit de ne pas manger avec mes collègues, c'était aujourd'hui. Demain, j'ai de toute façon une réunion qui finit un peu tard et j'irais manger avec eux. Jeudi et Vendredi il pleut, et forcément, c'est moins intéressant de manger dehors dans ce cas.

Finalement, à 11h30, je suis parti acheter un sandwich et je suis sorti. Et j'ai bien fait. Le moral était vraiment en berne. Pour la première fois depuis plus d'une semaine maintenant, j'ai de nouveau pleuré. Je n'ai pas pu me retenir. Bon sang ce que c'est dur. Et cet après-midi, j'ai l'impression de devenir fou.

Je n'arrête pas de penser à lui, sans arrêt. Je me perds en hypothèse, j'en conclus que de toute façon je ne peux rien faire, et puis que si, et puis que non. J'ai envie d'aller lui parler, et puis non. J'ai envie de l'attendre à la sortie de son boulot et puis non (rassurez-vous, je ne ferais pas ça).

Et le temps passe à une vitesse lamentablement longue. Ici, coincé devant cet écran, je ne peux rien faire, rien. Quand mon collègue sort de temps à autre, je peux m'évader une demie heure en lisant un bouquin, mais dès qu'il revient, c'est de nouveau un huit clos entre son souvenir et moi.

Alors j'écris pour sortir tout ça de moi. Comme si le fait de le coucher sur le papier l'enlevait physiquement de ma tête.
Je sais que cet état d'esprit est lié à la fatigue et à l'ennui. J'ai été voir ma chef comme prévu, elle est d'accord pour que je récupère certaines des tâches de mes collègues en cette période de creux, nous en parlerons demain.

C'est aussi pour ça que je ne veux pas rester chez moi ce week-end sans rien avoir à faire. Parce que fatalement, je risque de craquer, encore. D'aller lui parler, de lui dire qu'il me manque, et de chercher à savoir, encore. Et je ne veux pas faire ça. Il me reste ma dignité, essayons de la garder.

Demain est un autre jour.
Et je ne suis toujours pas décidé pour ma destination de ce week-end.

Ecrit par Euan, le Mardi 2 Octobre 2007, 15:10 dans la rubrique "Actualités".


Commentaires :

  Zéro Janvier
02-10-07
à 16:21

Du courage, encore du courage, toujours du courage ! Danton l'avait dit pour l'audace, mais ça marche aussi pour le courage. Tiens bon.


  Euan
Euan
03-10-07
à 08:48

Re:

La grande Sophie a dit quelque chose du même style aussi (oui oui je sais, mes références sont... Erf!)

  Gluon
03-10-07
à 01:43

Va squatter chez Zéro, ça vous secouera les puces à tous les deux ;-) (quoi toute pourrite mon idée ?)

  Zéro Janvier
03-10-07
à 07:09

Re:

@Gluon : si tu me lisais attentivement, tu saurais que je serai en Tunisie ce week-end :-)

  Euan
Euan
03-10-07
à 08:48

Re:

@Gluon
Mouahaha!
Ca aurait pu se faire, effectivement!


  Zéro Janvier
03-10-07
à 12:08

Re:

Je dirais même plus : ça a failli se faire ! :-)

  Gluon
03-10-07
à 15:39

Re:

Ben il  n'a qu'à venir quand même et je le séquestre jusqu'à ton retour où je te le remettrai (mais ne lui dis pas, il pourrait se méfier :-D )