Voilà, ça y est, c’est fait, j’ai passé une semaine avec mon statut de célibataire tout frais. C’est drôle comme on retrouve vite ses habitudes. Enfin, la plupart. J’ai recommencé à me coucher tôt (enfin bon, en l’occurrence c’est aussi parce que je n’avais pas du tout le moral et que j’étais épuisé), j’ai recommencé à lire le soir avant de m’endormir (je ne le faisais plus parce que j’attendais son coup de fil vers 22h et qu’après j’avais plus envie de lire), je trouve à nouveau du temps pour regarder des séries (et j’ai un paquet d’épisodes en retard toutes séries confondues)…

Ce retour dans le train-train peut sembler une bonne chose, et ça l’est dans un certain sens. Retrouver ses repères, quelque chose de familier et de rassurant. Et en même temps, c’est complètement démoralisant. Parce que justement, on retrouve le temps de faire tout ça. Et qu’on se met à réfléchir « mais pourquoi je ne le faisais plus ? ». Et on se rappelle. Parce qu’on le voyait. Parce qu’on lui téléphonait. Parce qu’on rentrait plus tard le week-end à force de retarder son départ de chez lui.

Samedi a été une très bonne journée. J’étais avec Tatie tout le temps, nous avons été au concert de Zazie, j’étais de bonne humeur, bref, Samedi c’était bien.

Dimanche a été une journée horrible, malgré tous les efforts déployés par Tatie. C’était la première fois depuis deux mois et demi que je dormais dans mon lit avec quelqu’un d’autre que lui. Cela faisait une semaine qu’il m’avait largué. C’était le jour de leur dernière répétition générale. Le jour où ils organisaient un repas tous ensemble après la répet’ pour se retrouver avant la semaine prochaine, leur première. C’était aussi le premier dimanche depuis deux mois et demi où je n’allais pas chez lui, à 30min en voiture, la première fois où je ne faisais pas ce trajet que je m’étais mis à apprécier. C’était la première fois que les meilleurs amis de mes parents m’invitaient à manger : la dernière fois, ils m’avaient dit qu’ils seraient vraiment contents de le rencontrer, cette fois ils disaient « Tatie est la bienvenue ». Toutes ces choses qui me rappelaient sans arrêt que c’est terminé.

Hier il m’a manqué terriblement.

Et la semaine prochaine, j’ai encore plus peur, pour leur première. Je sais que je ne vais pas arrêter d’y penser. Et je n’ai strictement rien de prévu pour le week-end prochain. Je ne veux pas passer le week-end prochain chez moi. Hors de question. Je me vois trop rester derrière mon écran tout le week-end, à aller consulter les blogs des différents membres de l’association pour voir comment ça s’est passé, à regarder s’il se connecte sur MSN, à attendre pour rien. A ne pas savoir quoi faire. Cela ajouté à mon envie de changer d’air, je n’ai plus qu’une envie, c’est de carrément partir de chez moi le week-end prochain. Je ne sais pas encore où je vais aller, ni avec qui, mais je ne peux pas rester chez moi. Bien sûr, je peux aller à ma campagne. Cela fait longtemps que je n’y suis plus allé et en général j’aime m’y ressourcer. Mais je veux garder cette possibilité au cas où je ne trouve rien d’autre. Ce ne sera certes pas Lyon, mais ça sera tout de même trop familier. Je pourrais aller sur Strasbourg, mais la période est mal choisie, Tatie a des exams dans pas longtemps. Je pourrais aller à Nice, voir Flo, mais je ne sais pas si j’en ai vraiment envie. Je sais que ça sera certainement sympa, mais je ne crois pas en avoir vraiment le courage. Hier Laura m’a dit que je pouvais venir sur Grenoble tout le week-end sans problème. C’est peut-être ce que je ferais.

Mais une autre partie de moi a carrément envie d’aller dans un endroit que je ne connais pas. Des fois, j’ai envie de monter dans ma voiture, de rouler sans but, et de m’arrêter là où je serais fatigué de conduire. Trouver un endroit pour dormir, et y passer le week-end. J’aimerais amener quelqu’un avec moi, mais je ne sais pas qui serait partant pour ce genre de week-end.

Alors pour le moment, je ne sais pas encore ce que je ferais samedi et dimanche prochain. Une chose est sûre, je ne veux pas rester chez moi, et je partirais, seul ou accompagné. Partir seul est à double tranchant pour moi et je le sais : ou bien cela me fera le plus grand bien et me permettra de me retrouver, ou bien au contraire, cela risque d’être excessivement douloureux. Je sais qu’il n’y aura pas de demi-mesure.

En attendant, il me reste cette nouvelle semaine à passer. Elle me fait un peu moins peur que la précédente puisque j’ai l’impression d’avoir un peu moins la tête dans le trou. Cela dit, je sais qu’elle sera difficile puisque le travail continue d’être excessivement léger en ce moment, et malheureusement pour moi cela n’est pas prêt de s’arranger. J’aurais donc encore du temps pour penser, mais je ferais avec.