Et j’ai fini par craquer. Parce que, finalement, je ne supportais plus la situation. De me dire que oui, peut-être, il allait bien revenir. Mais non en fait, parce que je ne le sens pas au fond de moi. C’est une possibilité. Mais ça ne se passera pas. A moins que ?

J’ai passé une semaine vraiment éprouvante.

Rupture avec l’homme que j’aime le samedi soir, réunion de famille atroce et voiture bousillée le dimanche, pour enchaîner sur une semaine de travail totalement… vide. 5 longues journées dans rien, rien à faire. A peine une ou deux sorties d’une heure en production dans toute la semaine. Et donc, du temps, du temps, beaucoup de temps. Et le temps libre au travail, c’est déjà chiant assez rapidement parce que ce n’est pas comme si vous étiez chez vous. Mais en plus, dans des circonstances, c’est de la torture. Parce que je n’avais rien à faire d’autre que de penser à ma rupture, à ma douleur, aux souvenirs, à l’espoir, à l’attente. Je tentais de ne pas y penser, de me changer les idées, d’écrire des mails, des articles, de surfer sur le net. Mais cela ne vous occupe pas huit heures dans une journée et fatalement, mon esprit revenait à ma peine.

Même si à certains moments j’avais l’impression que je pourrais m’en sortir, j’ai dû constater que depuis trois jours, mon moral était de plus en plus bas en rentrant chez moi le soir. Parce que je rentrais et me posait devant mon écran. Etait-il connecté ? Allait-il me parler ? Que se passait-il dans sa tête ? Où en était-il ?

Et hier soir, ça a en quelques sortes été la soirée de trop. Il était connecté. Et j’ai compris qu’une grosse partie de ma souffrance venait du fait que je n’étais pas au clair sur notre avenir. J’ai donc été lui demander s’il avait du temps pour parler une fois rentré chez lui (il était au bureau). Il m’a dit que oui, qu’il se connecterait.

Je voulais simplement lui parler, lui demander ce qu’il y avait dans sa tête à propos de nous deux et si sa décision est définitive. Et si c’est le cas, alors j’en aurais pris acte et j’aurais arrêté d’espérer. Tout ça, avec au fond de moi l’impression de me détacher de lui depuis que j’avais pris cette décision d’aller lui parler. Je crois que je sens que c’est terminé.

Mais, à 20h30, j’ai reçu un texto de sa part. Il était toujours au travail, sur Lyon (il lui faut 1h de transport pour rentrer chez lui) avec beaucoup de travail. Il m’a dit qu’il était désolé mais qu’il ne pourrait pas se connecter. Que cela devrait être bon pour ce soir. Je n’ai même pas été spécialement déçu. J’en ai pris note, simplement.

Ma discussion avec lui, près d’une semaine après notre rupture (6 jours pour être exact) sans aucun contact, aura lieu ce soir. Et c’est ma dernière tentative pour voir s’il reste quelque chose de « nous » ou bien si nous sommes repassé au « je+tu » définitivement. Je m’en sentirais soulagé, quoi qu’il arrive. Triste, très triste certainement, mais au moins cette fois, je serais fixé.

Plusieurs choses m’ont décidé à franchir le pas.
Le texto de Caroline T tout d’abord. Que j’ai reçu hier à midi et dans lequel elle me dit qu’elle aimerait me revoir. Je ne peux pas la revoir tant que je ne serais pas au clair dans ma tête.
Le départ de Karen. Aujourd’hui, c’est le dernier jour où je la vois, avant son départ en arrêt maladie pour un long mois. Je n’aurais plus personne au boulot, pour parler, et il n’est pas question d’être encore dans le doute.
Ce week-end. Tatie qui revient pour me soutenir, autant qu’elle soit là quand je comprendrais que c’est définitivement fini. Autant en profiter. Comme un week-end charnière, entre le passé et le futur.

Il faut que je sache. Plus de doute. La vérité. Les faits.

(oui j’ai peur, mais oui, c’est nécessaire)