Hier soir, pour me vider la tête, j’ai décidé d’aller marcher.

C’est quelque chose que je faisais tous les jours lorsque j’étais à l’IUT puisque je ne voulais pas payer d’abonnement aux transports en commun. Tous les jours je marchais, seul, avec mes écouteurs dans les oreilles. Et je dois avouer que cela me faisait souvent du bien lorsque le moral n’allait pas.

Hier soir en rentrant donc, j’ai pris un CD qui traînait sur mon bureau ainsi que mon discman qui n’avait pas dû tourner depuis des mois… (Heu… Non, erreur, j’ai encore loupé une occasion de ne pas penser… La dernière fois que je m’en suis servi j’étais au lit avec lui… Ok, on oublie…)
J’ai pris tout ça donc, et je suis sorti pour marcher. Je l’ai fait parce que j’avais passé une longue journée au travail, avec peu de choses à faire, et j’avais eu tout le temps de ressasser mes souvenirs à loisirs. Je savais donc que j’avais de fortes chances, une fois rentré chez moi, de me poser devant mon écran d’ordinateur et de déprimer encore un peu. Et je n’en avais pas du tout envie.

Dehors, il faisait frais, mais je m’étais habillé et ça allait bien. J’étais parti pour une petite balade de 45min à 1h maximum, j’ai finalement marché non stop pendant une heure et demie.

J’avais pris mon appareil photo et je vous propose de regarder quelques-uns des clichés que j’ai pris si toutefois cela vous fait envie.


Je suis parti en direction du campus, comme lorsque j’allais à l’IUT, comme lorsque je n’avais pas de travail et que je voulais oublier, comme souvent quand je vais marcher pour ces raisons en fait. Je n’avais pas de but précis, je n’ai d’ailleurs pas pris mon trajet habituel, mais j’ai fini par atterrir dans un endroit qui m’a toujours attiré et dans lequel je ne m’étais pourtant rendu qu’une fois jusqu’ici. Le cimetière américain comme je l’appelais quand j’étais gosse. Mes pas m’y ont guidés sans que je m’en aperçoive au début. J’ai toujours beaucoup aimé les cimetières (qui a dit « Mylène Farmer » ? nan, d’abord j’aimais les cimetières avant de la connaître elle) et finalement, cela m’a paru presque logique de vouloir retourner dans un lieu comme celui-ci, qui m’a toujours paru apaisé, calme, reposant et intrigant.

J’y suis resté de longues minutes, marchant dans les allées, marchant entre les tombes (sans jamais marcher dessus cela va de soi) et profitant de l’absence étrange de quelconque autre être humain. Beaucoup de gens marchaient dans les rues à côté, mais personne n’est entré.

Puis, je suis reparti et je suis rentré chez moi. La technique de faire le vide par la musique avait marché, au moins pour un temps. Je n’étais ni triste, ni joyeux. Neutre.

Et puis, lentement, c’est revenu. L’envie de craquer, d’aller vers lui. Mais j’ai tenu. Un jour de plus.