Vous le savez sans doute, je ne suis pas quelqu’un du matin. J’ai toujours eu du mal, je pense que j’en aurais toujours, c’est comme ça. Je suis très grognon et j’envois des chassés à n’importe qui ose m’adresser la parole, même pour me dire des choses gentilles (excepté mon doudou étonnamment !).

Mais depuis quelques jours, c’est pire.

Car depuis quelques jours, il fait froid. A la fatigue, à la mauvaise humeur, à la tête bien enfoncée profondément dans le rectum, s’ajoute le froid.

Ca commence à 6h du matin, soit 30 minutes avant le réveil. J’ouvre un œil, puis un autre, conscient que quelque chose cloche. OH MON DIEU mais il fait froid ! Vite vite, je remonte la couette sur moi, mais le mal est déjà fait. Je suis tout tremblant et la remontée de couette a suffit à me réveiller un peu trop. Je suis donc parti pour somnoler pendant une demi-heure. L’horreur. Je ferme les yeux. Je commence à m’endormir mais l’angoisse de savoir que je n’ai plus que quelques minutes m’empêche de succomber et j’ouvre les yeux toutes les 5 minutes pour savoir de combien de temps exactement je dispose. Et puis, à 6h20 c’est la catastrophe, je m’endors vraiment. Dix minutes plus tard, le réveil sonne et je ne sais plus où j’habite.

Autant vous dire que je dégage une aura de haine une fois assis à la table du petit dej.

Arrive ensuite le moment redouté de la douche. Un vrai bonheur en été, une vraie torture en hiver. Il fait froid dans cette salle de bain. Mon corps est agité de tremblements une fois dévêtu, alors que je ne suis même pas mouillé. Et il faut rentrer dans cette baignoire et ouvrir les robinets. Mon corps lutte de toutes ses forces pour m’en empêcher, mais à force de volonté, je parviens à glisser un pied, puis l’autre dans l’instrument de torture. J’allume une eau brûlante pour me réchauffer. Mais quand vient le moment de me savonner… Le liquide mousseux est glacial et l’eau sur mon corps se met à refroidir. Je me transforme en vibromasseur géant (c’est moi ou mon texte commence à avoir des connotations vaguement érotiques ?) et je m’agite frénétiquement pour sortir le plus vite possible de cet antichambre du pôle Nord (ou Sud, c’est selon).

Dernière épreuve, celle de se retrouver nu comme un ver, trempé, et de ne pas parvenir à tirer la serviette à soi parce qu’elle s’est accroché à un truc fixé au mur. J’ai parfois envie de pleurer à ce moment là, mais je me contiens et je finis toujours par y arriver. Une fois sec, je peux enfin passer à autre chose, mais je sais déjà qu’il faudra recommencer le lendemain…