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Le blues du technicien

Aujourd’hui c’est affreux, j’ai terriblement envie d’écrire. J’ai envie d’écrire, envie d’écrire, envie d’écrire.

Depuis que je suis rentré dans ma voiture j’ai envie d’écrire. Non, c’était même avant, dans ma salle de bain. Juste avant de prendre ma douche. Oui c’est à ce moment là que je me suis rendu compte pour la première fois aujourd’hui que j’avais cette envie insistante au fond de moi. L’envie d’écrire de nouveau, je la sens grandir en moi depuis quelques semaines déjà. Parfois, elle me prend violemment, comme ça, sans prévenir. J’ai le souvenir du jour du départ de Ja.y en vacances, où l’envie m’a pris, comme ça. Une idée d’histoire, pleins de mots clé qui sortaient comme ça, de ma tête, des scènes que je voyais se dérouler dans ma tête, des sensations, des personnages, des sentiments, des souvenirs et par-dessus tout, cette légère sensation de puissance et d’infini. Ce jour là, j’ai dû arrêter ce que je faisais pour aller tout jeter sur le papier, ces idées, ces images, ces sensations. J’étais comme en transe, l’esprit ailleurs, et j’ai bien vu que Ja.y me regardait d’un œil bizarre, se demandant sans doute ce qui m’arrivait soudainement.

 

Aujourd’hui, ce n’est pas les souvenirs, ni les mots ni les sensations qui se manifestent, mais juste cette agréable et angoissante impression de puissance, de liberté, d’infini, de possibles qui se trouvent là, entre ma tête et mes doigts. Aujourd’hui, la sensation est plus forte que ce jour du départ de Ja.y. Inexplicable. Elle est là, c’est tout. Aujourd’hui j’ai envie d’écrire sur ce camé qui rode dans ma tête depuis quelques semaines. Aujourd’hui, j’ai envie d’écrire sur ce mec qui a eu la révélation divine. Lui, ça fait plus d’un an qu’il tente de sortir de ma tête. Aujourd’hui, j’ai envie de commencer cette histoire plus longue que je rumine depuis longtemps aussi, sur cette femme qui traverse les épreuves et qui va finir dans un endroit glauque à souhait.

 

Je ne sais pas, je veux écrire. Je crois que je pourrais y passer la matinée sans problème. Et c’est là que la situation est cruelle. Car je ne peux évidemment pas faire ça. Je suis au travail. Je ne peux pas écrire. Et c’est une véritable torture. Parce que, si je réfléchis, le plus important pour moi c’est d’écrire. Ca n’a jamais été le travail, je l’ai déjà dit et redit. Mon travail ne me définit pas. Je ne vis pas pour travailler. Mon travail ne sert qu’à me rapporter de l’argent (et parfois quelques anecdotes ici). Mais si on me demande de me présenter, parler de mon job ne viendra jamais naturellement dans la conversation. Mes études oui. Mon job non. C’est une parenthèse de 8h par jour dans ma vraie vie. Une bulle à part.

 

Parce que ma vraie vie, c’est ce que je suis au fond de moi. Ce n’est pas ce que je fais pour vivre. Ma vraie vie, c’est moi, un jeune de 21 ans qui aime énormément sa famille, qui aime passer du temps avec eux, ma vraie vie c’est d’écrire parce qu’au fond de moi je suis et j’ai toujours été un littéraire qui a fait des études scientifiques parce qu’on lui a plus ou moins imposé. Ma vraie vie c’est de construire quelque chose de moi-même, de créer, livre, chanson, photographie. Ma vraie vie c’est de partager les bons moments avec ceux qui m’entourent et qui ont toujours été là pour moi. Ma vraie vie, c’est celle de Julien qui tombe amoureux de Ja.y. Ma vraie vie c’est Tatiana, Clara, Laurent, Chantal, Jean-Louis, Laura, Dorine, Sonia, Anouck, Maud, Thibaut, Alain, Marie-Agnès, Lydie, Karen, Patrick, Catherine et tant d’autres.

 

Et certains jours comme aujourd’hui, j’ai l’impression de me trahir. A être obligé de museler ce que je suis vraiment pour faire comme tout le monde. Je sais que ce discours n’est plus de mon âge, et pourtant ces sentiments sont si forts en moi, les jours comme celui-ci. Que ce n’est pas ce que je suis censé faire. Que j’en ai conscience et que pourtant, je ne fais rien. Que plus j’attends, et plus je serais engagé sur la mauvaise voie. Mais que puis-je faire ? Il faut bien vivre.

 

Alors je me rassure. Je me dis que je suis encore jeune. Qu’il faut simplement que je prenne mon rythme, que tant de changements ont eu lieu dans ma vie ces derniers mois qu’il faut juste que je m’habitue. Qu’après cette période d’adaptation, j’arriverais mieux à gérer mon temps, et que celui pour écrire, je le trouverais naturellement. Que l’envie, l’inspiration, viendront à moi au moment où je pourrais m’en servir, et pas comme ce matin, simplement pour me faire sentir frustré et me donner la sensation que je ne suis pas à ma place. Pourtant, ce qui est paradoxal, c’est que c’est peut-être justement ma situation actuelle qui fait que j’ai de plus en plus envie d’écrire. Le fait de faire un travail qui ne m’a jamais fait rêvé même s’il y a pire et qu’il n’est pas non plus affreux. Le fait d’avoir l’impression d’être rentré dans le grand train-train quotidien qui régit le monde. Tout cela me travaille, plus ou moins consciemment, et c’est peut-être pour ça que mon inconscient me lance des cris de détresse par le billet de ces envies violentes, histoire de me rappeler que justement, ce train-train, je peux en sortir quand j’en veux, en écrivant. Et peut-être qu’aujourd’hui en particulier, le quotidien m’exaspère et que j’ai envie de m’en échapper.

 

Alors, je soulage un peu cette envie furieuse en blogant. Je la calme avec cet outil, pour un temps. Evidemment, je reste frustré de simplement m’en tenir au blog. Mais je n’ai pas vraiment d’autre solution. Elle me permet d’écrire un peu toute la journée. D’écrire tout un article d’un jet, mais cela reste un article et je ne tape pas toute la matinée. Ou bien de commencer quelque chose, de le laisser, puis d’y revenir par la suite, pour de nouveau faire une pause. C’est frustrant, parce que même si c’est un bonheur immense, tous ces personnages dans ma tête ne peuvent pas en sortir ici. Et croyez-moi, même si ça peut sembler bizarre, ils ont leur volonté propre. Ils veulent exister vraiment, et pas seulement dans ma tête. Un jour ou l’autre, il faudra bien qu’ils soient couchés sur le papier. Ils souffrent d’être bloqués dans ma boîte crânienne, et j’en souffre également. Mais si je commençais ce matin par exemple… Je ne pourrais pas arrêter avant… Aucune idée à vrai dire. Mais une bonne partie de la journée sans doute.

 

Dans la vie, on fait ce qu’on peut… Pas ce qu’on veut…

Ecrit par Euan, le Jeudi 6 Septembre 2007, 16:54 dans la rubrique "Actualités".


Commentaires :

  Gluon
06-09-07
à 17:02

Et garder un petit carnet sur toi pour y jeter des idées au long de la journée et les remettre en forme et en phrases plus longuement le soir ou le week end ?

  Euan
Euan
06-09-07
à 21:16

Re:

C'est déjà ce que je fais. En fait, mon problème est plus d'arriver à me dégager du temps pour écrire. Par exemple aujourd'hui je me suis levé à 6h30, j'ai bossé jusqu'à 16h30, je suis arrivé chez moi à 17h, je me suis préparer pour aller en ville, j'ai été acheté des trucs que je devais acheter depuis longtemps, je suis rentré chez moi il était 21h, et je viens tout juste de finir de manger. Demain matin, je dois me lever à 6h30 encore et si je n'ai pas 8h de sommeil je ne tiens pas (d'autant plus que je ne vais pas beaucoup me reposer ce week-end). Voilà, ma journée est remplie...

Arf, oui oui je sais, quand on veut on peut...

  Zéro Janvier
06-09-07
à 22:24

Ton billet peut sembler pessimiste mais finalement j'en retiens quelque chose de positif : tu sais déjà ce que tu veux faire de ta vie. Même si tu ne réalises pas encore ton rêve, tu as un rêve et un objectif. C'est déjà beaucoup, d'autant qu'à mes yeux tu as le talent nécessaire pour l'accomplir.

Je n'ai pas tout à fait le rapport que toi avec mon travail. D'abord, globalement j'aime mon travail, même si ce n'est pas ce qui est le plus important dans ma vie. J'ai toujours placé et placerai toujours ma vie personnelle en priorité par rapport à ma vie professionnelle. Ce que j'attends de mon boulot, c'est d'abord de me permettre de gagner ma vie et ensuite d'occuper le plus agréablement possible les x heures que j'y passe cinq jours par semaine. Pour l'instant c'est le cas, même si moi aussi j'ai un autre rêve, que je réaliserai peut-être un jour.

  Euan
Euan
08-09-07
à 11:09

Re:

C'est vrai, cet objectif je m'y accroches. Et c'est bien. Et je te remercie pour ton compliment ^^

Et ce rêve dont tu parles, je peux en savoir plus??