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Agacé / Apaisé

La semaine commence mal. Bon allez, j’exagère, en tous cas ce qui est sûr c’est que ma journée commence mal. Pas à cause des autres mais à cause de moi.

Ce matin, dès le réveil, j’ai senti que j’étais brouillon, chiffon, ronchon. Mal, très mal réveillé, je me suis levé pour être immédiatement abordé par mon frère qui guettait mon réveil depuis Dieu sait combien de temps.

« Alors alors, tu veux voir le résultat final ?? » A ce stade là, je dois peut-être préciser que mon frère avait un projet de fin d’année (court métrage en 3D) à réaliser pour aujourd’hui. Je vous passe les (très) nombreux détails, mais pour résumer, mon frère a été sur le grill ces dernières semaines et nous y a entraînés bien malgré nous.

Donc ce matin, il avait enfin fini. Et comment dire ? En temps normal, j’aurais été ravi de voir enfin le projet fini, projet à cause duquel j’ai été bien énervé ces derniers temps. Mais là, non. Franchement ce matin ça n’était pas le matin. J’ai réussi à ne pas crier mais forcément, il a été déçu quand je lui ai répondu que non, je ne voulais pas voir ça, pas ce matin. Mais sincèrement je ne pouvais pas faire autrement. Je marchais au ralenti et je n’avais pas une seule seconde à perdre.

J’ai donc petit déjeuner, puis direction la salle de bain. Finalement, je suis parti de chez moi et ma grise mine était toujours là. En arrivant au boulot j’ai vu tous les beaufs qui se retrouvaient, la plupart revenant de vacances aujourd’hui. Dans cette boîte il y a des gens que j’adore. Et puis il y a les autres, que je ne déteste pas forcément, exception faite des jours comme aujourd’hui. Aujourd’hui est un jour où je n’arrive pas à me forcer à être un Mickey avec tout le monde.

Je suis sur les nerfs et je me sens très fatigué alors que j’ai bien dormi cette nuit. Mais il faut dire que ça n’a pas été le cas ce week-end ni la semaine dernière. Je pense heureusement que cette semaine devrait arranger les choses au moins sur le plan de la fatigue puisque je n’ai à l’heure actuelle pas de sortie de prévue (enfin si, deux, mais ce n’est pour l’instant pas concrétisé).

Je sens la journée longue, j’ai au moins la satisfaction de voir que mon collègue de bureau recommence dès cette semaine à arriver à 8h30, je retrouve donc mes 45min de liberté le matin. En revanche, je prédis une cohabitation longue et douloureuse aujourd’hui. J’espère qu’il croule sous les réunions car clairement aujourd’hui, je n’ai pas la force de faire semblant de travailler. Alors à moins d’avoir réellement du travail, je vais me tourner les pouces.

Mon Dieu… Ca ne fait que 35min que ma journée a commencée et je ne fait déjà que me plaindre… Je vais vraiment devoir déployer tout mon optimisme en réserve aujourd’hui.

(d’autant plus quand je pense à… mes parents qui sont à la campagne et qui vont rentrer sans se presser sur Lyon aujourd’hui, ayant encore trois jours de vacances devant eux… Tatie qui a encore une semaine et qui va passer la journée avec une amie, même si c’est pour se replonger un peu dans leurs cours… ma cousine Laura qui passe ses soirées en boîte et ses journées à l’océan en compagnie de ses amis… Ja.y qui va dormir jusqu’à 10h30, flâner dans les marchés près de la plage puis lézarder au bord de la mer jusqu’à la fin de la semaine… Ahhhhh…)

Le repas passe…

Et puis ensuite je me réveille.

Ce matin, j’ai réussi à ne strictement rien faire. Et si mon esprit s’est à peu près réveillé, mon corps lui a plus de mal. Mes yeux me brûlent et mes paupières ne cessent de vouloir se fermer. Mais au fil de la journée, je sens mon esprit sortir de sa période de colère pour passer à un état plus apaisé. Discuter avec Karen à midi m’a fait du bien, et ses problèmes me font relativiser mon état de fatigue. Après tout, je suis juste un peu crevé, alors qu’elle a bien plus de mal à avancer dans sa vie en ce moment, et qu’elle se trouve même peut-être à un carrefour crucial dont sa vie future dépendra.

En tous cas, je suis finalement content de retrouver mes parents ce soir. J’ai conscience que dans quelques heures ils m’auront certainement soulés et que je reviendrais vite sur ce que j’ai dit, mais c’est pour l’instant mon sentiment. Cela fait maintenant trois semaines qu’ils sont partis et étrangement s’ils ne m’ont pas manqués pendant ce laps de temps, c’est le cas aujourd’hui, le jour de leur retour. Je réalise qu’il s’est passé des choses dans ma vie durant ces trois semaines, des choses que j’aurais aimé plus partager avec eux. Au lieu de cela, ces instants que je voulais leur raconter se sont souvent résumés à une conversation téléphonique de quelques minutes, sans vraiment faire passer de sentiments.

Ces derniers temps, j’ai également une conscience accrue de la fragilité de nos vies, et du fait que demain ou même ce soir par exemple, j’aurais peut-être un accident de voiture et que je ne pourrais pas dire à toutes les personnes qui comptent pour moi que je les aime. Je ne veux plus partir fâché, en ruminant quelque chose alors qu’en temps normal, j’aime. Et je pense que c’est aussi pour cette raison que je suis heureux de les revoir.

Ecrit par Euan, le Lundi 27 Août 2007, 17:07 dans la rubrique "Actualités".