Et voilà, une après-midi de plus en solitaire, une après-midi de plus à haïr mon manque de travail. J’ai encore trois heures à passer au bureau, et strictement rien à faire. En temps normal, je trouve déjà cela pesant mais aujourd’hui, forcément je suis fatigué. Et comme je suis arrivé plus tard ce matin, je dois partir plus tard ce soir.

Plus le temps passe, et plus cela ressemble à de la torture psychologique pour moi. Bien sûr, je peux surfer sur internet, mais je ne peux pas me permettre d’aller consulter tous les sites que je vais voir habituellement. Et puis, j’aimerais pouvoir écouter de la musique, et là non plus ce n’est pas possible. De toutes manières, même en surfant, des gens passent régulièrement dans le bureau et il faut alors fermer les fenêtres internet et en avoir une de prête en dessous, comme une fenêtre excel par exemple. Hors quand la même personne entre trois fois de suite et vous voit à chaque fois sur le même document, ça commence à faire louche.

Et puis, à force de rester devant mon écran, j’ai tendance à somnoler. J’ai besoin d’un peu d’air, de bouger. Mes seules sorties du bureau se résument à mes pauses pipi. Pourquoi est-ce que je ne fume pas ? Ca me ferait deux pauses supplémentaires par jour !

Sans compter mon cher collègue qui s’amuse à regarder les horaires que je fais, en pensant que je ne m’en rends pas compte. Ce cher collègue qui l’autre jour disait « en rigolant bien sûr » qu’en ce moment je « jouais au poker en ligne » (d’abord je sais même pas jouer au poker espèce de langue de ). Mais est-ce ma faute si je n’ai pas de travail ? Cela doit d’autant plus l’énerver que lui croule sous le sien en ce moment.

Alors voilà, je vais encore passer une après-midi affreuse, ponctuée de somnolence, de coup de speed quand je verrai une lueur de compréhension dans l’œil de mon collègue (« mais… il est en train de surfer sur internet là ! ») qu’il faudra que j’éteigne immédiatement, de passages franchement moribonds où je regarderais l’heure toutes les 25 secondes environ en me disant que c’est incroyable comme le temps passe lentement à certains moments, de mails tapés alors que je n’ai plus personne à qui les envoyer (parce que si j’envois un mail de plus à mes contacts, je crois qu’on pourra allégrement me traiter de spammeur).

J’arrive à saturation de cette situation. C’est vrai, c’est terriblement frustrant de se dire que toute ma famille est en vacances, que mes amis sont en vacances, que mon copain est en vacances, et que moi je n’ai rien à faire. Je pourrais rentrer chez moi et profiter de tous ces gens, je ne suis actuellement pas utile à mon poste ! Les pauvres trois documents que je devais mettre à jour sont prêts depuis hier, et encore, j’ai fait traîner le maximum de temps que je pouvais. Jusqu’hier j’avais toujours ça à faire quand quelqu’un rentrait dans le bureau à l’improviste. Maintenant, non.

Un des points positifs de toute cette histoire c’est quand même que l’année prochaine, je n’aurais aucun scrupule à prendre deux semaines de vacances fin aout. C’est vrai, dans ma tête étant célibataire sans enfants (bon, en couple au jour d’aujourd’hui, et je souhaite que ça dure ad vitam eternam mais je ne suis pas non plus aussi présomptueux) les congés dans ma tête c’était en dehors des vacances scolaires. Mais finalement, en tous cas pour l’été, non. Quoique bon, si je suis toujours en couple dans un an, et avec Ja.y ou un autre qui bosse aussi, ça sera plus agréable de prendre dernière semaine d’aout/première de septembre, y’aura moins de monde.

Autre bouée de sauvetage aussi dans cette lente traversée de l’après-midi, les mails que j’échange avec Karen pendant l’après-midi. Parler de tout, de rien, de nos vies, de nos sentiments… Ca fait un peu échappatoire ! Dommage qu’elle s’en aille à 16h !

Oh j’oubliais aussi le fait de blogger, qui me sauve aussi une partie de l’après-midi. D’ailleurs, je songe sérieusement à changer de plateforme de blog depuis quelques temps… Mais j’en reparlerais d’ici quelques temps.