C’est incroyable de se rendre compte à quel point nous sommes devenus dépendants de l’informatique. Evidemment, c’est quelque chose que j’avais en tête, mais de temps à autre, une petite piqure de rappel nous remet à notre place.

Aujourd’hui par exemple, une panne de réseau d’une durée d’une demie heure a suffit à transformer nos bureaux en véritable champs de mort. Il faut dire que plus personne ne pouvait rien faire sur son ordinateur. Aucun des disques n’était accessible, plus de mails, rien. Et c’est là qu’on se rend compte que la plupart du temps, notre travail ne tient qu’à un câble.

Très franchement, cette panne ne m’a pas dérangé le moins du monde étant donné le peu d’activité que j’ai ces temps ci. Pour moi, cette petite demie heure a été plutôt amusante, à voir la tête de certains de mes collègues complètement paniqués. Panique d’autant plus aggravée qu’un grand chef américain est en visite pour quelques jours et traîne donc dans les parages.

Je les voyais errer dans les couloirs comme des âmes en peines, certains me lançant un pauvre regard en me voyant assis à mon bureau, d’autres entrant et lançant un « et chez toi, c’est pareil ? » rempli à la fois de l’espoir sauvage que ce soit le cas, parce qu’il n’y a pas de raison que j’ai plus de chance qu’eux, et à la fois du souhait que oui, chez moi cela fonctionne, parce que ça voudrait dire que tout ne va pas si mal et que leur petit monde ne s’est pas totalement effondré.

Le pauvre mec de l’informatique s’est évidemment fait incendié alors que cela n’était sûrement pas de sa faute. Tous l’ont regardé de travers, sauf moi évidemment. Oh, je n’avais pas besoin de ça, il m’aime déjà bien de toute façon. Cela dit, du coup, il m’a dit qu’il allait me changer mon écran pour un 17 pouces (actuellement j’ai un 15) sans que je n’ai rien eu à demander.

Et puis tout à coup, le réseau était de retour. Et tous autant qu’ils sont, ils sont retournés se claquemurer dans leur bureau et se sont remis à taper frénétiquement sur leur clavier ou sur leur téléphone, la plupart envoyant certainement des mails du genre « alors chez toi aussi c’est revenu ? Ouh punaise j’ai eu chaud j’avais peur de prendre du retard sur mon dossier non mais tu te rends compte alors ça sert à quoi qu’on paye des mecs de l’informatique pour se taper des pannes pareilles non franchement Simone j’t’assure ça devient n’importe quoi cette boîte… » mails tout juste bons à saturer la bande passante et à refaire sauter le réseau.

Mais bon, pendant 30 minutes, j’ai bien souris (et moi aussi je sature la bande passante en bloggant :p )