La suite... - Et bien ça y est... Vacances et décision

Et voila, je me lance enfin dans la reprise de mon blog :)

Je vous ai donc laissé la veille de mon retour à Lyon, mais tout d'abord, un petit retour en arrière.

J'ai donc passé quelques jours à Strasbourg. J'en garde un bon souvenir, des visites pluvieuses mais toujours drôles ou agréables, des soirées devant des films ou des séries, assis sur le lit de Tatie, en mangeant une salade de haricots verts au thon... Oui, nous avons dû faire grimper la côte en bourse de ces deux aliments à nous deux en quelques jours, mais c'était toujours très bon et jamais lassant. Il faut dire que j'avais quelqu'un à côté de moi qui rendait chaque repas très sympa :)

Quelques nuits aussi, pas toujours très confortables mais ça m'allait très bien et c'était sympa. (je ne me plains pas!)

Bref, une pause agréable dans la monotonie lyonnaise. Et puis nous voila donc la veille du départ. Le lendemain, paquettage des affaires et en route, notre train démarrait à 12h02. Un voyage terrible, je suis arrivé devant chez moi à 18h et je n'en pouvais plus. Entre temps on a pu voir un bébé aux yeux globuleux, et entendre la vie passionnante d'une pisseuse (oui j'adore ce mot) qui se faisait draguer par un mec de trente ans. Assez comique les premières minutes, soulant à la trentième...

Vient la nuit, Tatiana vient dormir à la maison et le réveil est réglé sur 5H20 le lendemain. Une nuit d'avant départ (pour les gorges du Tarn) comme toutes les nuits d'avant départ. C'est à dire réveils toutes les demie heures environ, de légers frissons et une sensation désagréable d'engourdissement. En plus de ça, moi qui déteste conduire, je devais rouler 4h30 dans des lieus que je ne connaissais pas. Du coup, j'ai bien fait le topo à Tatie en lui disant d'appeler sa mère pour lui dire qu'elle l'aimait et que nous allions certainement mourir en voiture. Je sais, je suis TRèS pessimiste au volant. Rappelez-vous, je suis une femme au volant! Bref, le réveil sonne et nous voila parti. La feuille de route de Michelin et celle de mon père dans les mains de Tatie nous guident correctement. On s'arrête même pour quelques pauses photos.

Mais, voila que l'ennui se profile. L'endroit où sont mes parents que nous rejoignons est situé dans une vallé paumée où aucun réseau ne passe. A proximité d'un village appelé "La parade" il était convenu d'un coup de fil sur le fixe de leur location pour les prevenir qu'on arrivait. Nous passons donc par ce village et le temps de prendre le téléphone en main, il n'y a déjà plus de réseau... "Tant pis, on continue de rouler, il y aura bien une zone avec du réseau" dis-je exaspéré.
Sur une route déserte:

Tatie: j'ai du réseau!
Moi: téléphone!
Tatie: trop tard!
Moi: on continue...

...

Tatie: j'ai du réseau!
Moi (qui freine à mort) : téléphone!
Tatie: trop tard!
Moi ( qui fait marche arrière ) : allez, essaye encore!
Tatie : ça revient pas...

Bref, impossible de retrouver ce put*** de réseau. Nous arrivons donc au village "Le Truel" point de rendez-vous fixé par mon père. Depuis le début, ce cher monsieur me parle de leur village "Le Rozier" et me dit de faire ma recherche sur michelin en tapant "Le Rozier". Nous voilà donc tout proche du but à 10h40. Je gare la voiture sur le seul parking du village (10 maisons, pas de commerces...) situé à l'aplomb du Tarn ou d'une rivière du coin, désolé j'ai toujours detesté la géographie...

Je repère tout de suite la voiture du pôpa et me dit donc qu'ils sont dans le coin. Nous faisons le tour du village, pas de bar, rien où ils pourraient nous attendre. Je pense donc qu'ils sont partis en ballade non loin de là. Je tente de téléphoner en vain, je lance de grands appels, rien. Et là, je commence vraiment à m'énerver car le temps passe et rien ne vient. Je me dis que mes parents doivent être affolés, qu'ils doivent essayer de nous appeler, en vain puisqu'il n'y a pas de réseau (il y a bien une cabine téléphonique mais vous avez souvent des cartes sur vous maintenant qu'il y a le portable?). Et puis Tatie et moi avons la vessie pleine, alors vous pensez comme on a envie d'arriver à la maison!

Finalement, à midi moins vingt, je vois ma mère arriver. Elle me voit, stupéfaite. En fait, leur village, c'est "Le Truel", celui où nous attendons. Ils sont dans la dernière maison, maison juste avant laquelle nous avons décidé avec Tatie qu'il ne servait à rien d'aller dans cette direction puisqu'il n'y avait pas de bar.
Mon père s'était mal expliqué... et nous a fait perdre 1h...

Mais bon, finalement je me calme et tout rentre dans l'ordre. Nous découvrons la maison, petite mais très jolie.

Trois jours agréables, visites de différentes grottes...

L'un des guides était trèèèès miam, malheureusement il n'est pas à son avantage sur la photo prise par Tatie, tant pis pour vous!
Nous avons navigué en barque sur le Tarn, très sympa aussi, très joli.

Sans oublier les ballades un peu partout.
En bref, un coin superbe mais des nuits pas très reposante. Impossible de savoir pourquoi, nous étions épuisés à la fin de nos journées mais nous nous levions dans le même état le lendemain.

Enfin, nous voila partis pour ma campagne ce troisième jour. Feuille de route en poche, nous partons. Cette fois, pas de problèmes, nous sommes arrivés à bon port sans soucis.
Et bon sang que c'était bon de revenir à ma campagne. Je me suis senti tout de suite chez moi. On a passé trois jours agréables avec Tatie, à ne rien faire d'autre que de prendre le soleil, regarder nos séries en retard et profiter.

Et puis bon, tout a une fin et Tatie est rentrée chez elle.
En revenant de la gare, mes cousins Thibaut et Maud étaient là. Ca m'a fait vraiment plaisir de les voir et eux avaient besoin de parler. Ils grandissent, c'est fou. Maud rentre en seconde, Thibaut en cinquième, et je les vois toujours comme mes p'tits derniers. Mais quand je parle avec eux, je me rends compte de mon erreur. C'est très bizarre!

Ensuite, quelques jours tranquilles. Une idée de roman chemine dans ma tête, j'y pense de temps à autre. Le tout premier que j'avais commencé il y a longtemps et qui avait été effacé. Mais je ne me lance pas encore. Et puis finalement, si.

Milieu de semaine, d'autres de mes cousines arrivent, Laura et Dorine. Laura la fille gentille et marrante, Dorine, l'artiste pour qui la notion de famille est quasi inexistante. Ou elle vous aime, ou bien non, peu importe que vous soyez de sa famille. Nous, elle nous aime, et lorsqu'elle aime, elle le fait sans concessions.

Encore des jours agréables avec ceux que j'aime. Point culminant, la veille du départ où Maud et Thibaut (et leurs parents que j'aime tout autant) viennent nous rejoindre.

Séance photo durant laquelle je me rends compte que mon cousin Thibaut, 13 ans, est capable de prendre une pose d'allumeur bien mieux que moi! Ma parole, je suis jaloux! "Il pourrait poser dans Têtu!" dixit ma cousine Laura... Grrrr... Et le soir, un repas de famille comme je les aime, pas de prise de tête, que de la bonne humeur, et de la simplicité. Bon sang que j'aime ces moments là, et comme j'en ai besoin!

Et le lendemain, départ et retour sur Lyon...

En bilan, je dirais que ces vacances ont été efficaces. Je voulais me sortir toute ma merde de la tête, et grâce au dépaysement, à Tatiana, Laura, Dorine, Thibaut, Maud, mes parents, mes oncles et tante et plus encore, ça a marché.

J'ai réussi à perdre la notion du temps pendant deux semaines environ. Je dis environ parce que à la fin, forcément, on repense à la routine. Et les questions reviennent.
Pour moi, la fin n'a pas été très facile. Parce qu'absolument tous les membres de ma famille (cousins et cousines y compris) m'ont dit de contiuner mes études alors que je pensais les arrêter.
Une sensation affreuse. J'avais un choix difficile à faire, je ne savais pas quelle voix prendre. De jours en jours, j'arrive à me convaincre d'arrêter les études, et là, alors que j'aurais eu besoin de soutien de la part de mes proches, rien. Au contraire même. Des regards affligés de ma mère, pas de réponse de mon père, des phrases assénées avec aplomb et sympathie par tous les autres, sans se rendre compte du mal qu'elles me faisaient.

Mais ça y est. J'ai fait mon choix. J'ai réfléchi. Après tout, mes études sont une voix sans issue. Bien sûr, je pourrais tenter une écolde d'ingénieur, gagner un gros salaire. Tout le monde m'en croit capable avec les résultats que j'ai et que j'ai eu. Mais ce n'est pas la vie dont je rêve. Moi, je rêve d'écrire, d'avoir une petite vie paisible. Peu d'ambitions diront certains. Peut-être. Et pourtant, n'est-ce pas là un choix encore plus difficile? Celui de ne pas viser trop haut et de vouloir vivre ses rêves? Voila la question que je me suis posé: si je continue mes études, est-ce que je ne vais pas me trahir moi-même? Ne serait-ce pas avouer que tu n'as pas confiance en toi et que tu te penses incapable de vivre tes rêves?

Trop de gens essayent de vous saper le moral, la confiance. La personne de laquelle vous avez le plus besoin de confiance, c'est vous-même. Je ne veux pas me trahir, et penser que cet autre qui rêve ne mérite pas que je lui donne sa chance. J'ai décidé de travailler. Et qu'importe si je reste un technicien scribouillard toute ma vie, au moins, je ne me serais pas trahi, j'aurai cru en moi. Et c'est le plus important je pense. Continuer mes études m'aurait noyé. Ne m'aurait pas aidé à trouver un travail que j'aime. Ce métier là, je le connais, et je sais que je suis capable de le faire. C'est déjà pas mal, alors pourquoi attendre encore?

Voila, je suis donc officiellement à la recherche d'un travail. En attendant de trouver, pour ne pas glander sans rien faire chez moi, je vais suivre les cours de la fac. Mais ça fait du bien d'avoir enfin pris une décision. Et mes parents, mes proches, acceptent mon choix sans broncher (tant mieux!)

Bon, j'avais d'autres choses à raconter, mais il m'a fallu déjà une heure et demie pour mettre tout ça au porpre, et le plus important a été dit. Alors le reste, ça sera pour une prochaine fois :)

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