La suite... - Parce qu'après tout...

La pièce me regardait, avec son beau 1 argenté cerclé de jaune.

Pile.

Ce jet, je l'ai fait comme décrit précédemment.
A ceci près que ce jet n'était qu'informatif. Je ne peux pas laisser le hasard seul décider. C'est une indication de plus je dirais.
Qui me conseille de travailler.
Et après tout qu'est ce qui m'en empêche?
Etudier. Encore un an. Pourquoi? Continuer pourquoi faire? Quelles études, quels jobs au bout?
Bosser. Gagner sa vie. Entrer dans le monde adulte, réel. Avec ses soucis. Fins de mois serrées...

Il y a quelques temps, lorsque je lisais In-Somnia qui disait qu'elle avait peur de quitter le monde ado-enfant, peur d'entrer dans la vie active, la vie adulte, je me disais que quelque part je ne la comprenais pas. Pourquoi avoir peur de gagner son indépendance? Pourquoi vouloir toujours se rattacher à un cocon, ailleurs? Ne pas vouloir vivre un peu plus par soi-même?
Je me disais alors que moi, je n'avais pas cette peur.

Mais alors qu'est ce qui m'empêche à ce point de vouloir travailler?
Après tout, qu'est-ce que je risque? Mes parents, je le sais, seront derrière moi financièrement si j'ai le moindre problème. Et peu de gens ont cette chance. Alors pourquoi ne pas tenter?
Ais-je peur de ne plus aimer mon travail dans quelques années? Soyons réalistes, le seul job qui m'emballe vraiment, c'est écrire, alors laborantin ou autre chose...

Finalement, contrairement à ce que je pensais, n'ais-je pas tout simplement peur de me lancer dans la vie active? De quitter tout ce que je connais?
D'accord, il va y avoir les impôts, la rehcerche d'emploi, les difficultées, s'intégrer à une équipe, changer son mode de vie, chercher un "chez-moi'.
Mais il y aura aussi un salaire, des vacances payées, une indépendance (qui ne rime pas forcément avec solitude), plus de cours à bosser en rentrant (la journée est réellement terminée à la sortie du boulot).

Et puis, me vois-je retourner sur les bancs de la fac l'année prochaine? Emplois du temps débiles, poly à apprendre par coeur, cours à réviser, à bachotter. Sans personne pour vous forcer à bosser. Sans salaire, dans ce campus immense. Chercher sa salle de cours, la trouver pour voir que le cours a été décallé une demie-heure plus tôt... Avoir des cours avec des profs anonymes, et pour qui vous n'êtes qu'un anonyme de plus, vous aussi...
Exams de fin d'année, stress...

Non.

Ok j'ai (sans doute) peur de me lancer dans la vie active et je ne me vois pas vraiment bosser l'année prochaine. Mais pas plus que je ne me vois étudier de nouveau en Septembre.

Alors pourquoi ne pas bosser finalement? Bosser quelques années pour aquérir de l'expérience, accéder à des postes plus intéressants, monter en grade...
Et puis, si je décide de reprendre mes études?

Je ne me fais pas d'illusions, je pense que cela relève du miracle. Réussir à reprendre des études après avoir bossé nécessite une dose de courage et d'acharnement au travail qui me paraît énorme.
Ceci dit, j'ai encore une fois la chance d'avoir mes parents derrière et je sais que si je leur demandais, il me laisseraient retourner au bercail et me consacrer uniquement à mes études, sans cours du soir donc. Ce qui est je pense, un énorme avantage.

Nous n'en sommes pas encore là. Mais mes réfléxions du jour et la décision du hasard me poussent de plus à plus à tenter ma chance côté vie active.

Après tout, il faut bien se lancer un jour.

Re: