La suite... - Un attentat dans mon train? Ah non, c'est juste la sncf et les flics...

Quel fouillis de pensées ce soir!

Bon comme d'habitude quand je ne sais pas par où commencer, on va faire ça par ordre chronologique, et puis on rajoutera les pensées éparses à la fin.

Vendredi matin, en partant au boulot, je ne sais toujours pas ce que je fais de mon week-end. Dois-je rester chez moi avec Tatie (meilleure amie) et supporter mon frère et sa copine, ou bien dois-je partir à la campagne avec Tatie tranquillou, mais ne sachant pas si un de mes oncles que je n'aime que très peu sera présent ou pas? Ma mère finit par me décider en me disant qu'apparemment on a plus de nouvelles dudit oncle depuis quatre jours, signe en général qu'il ne vient pas.
A midi, j'appelle Tatie, lui explique la situation, commande deux billets de train à la SNCF. Oui, parce que je dois rentrer avant mes parents pour rammener une voiture qui est à la campagne. Je décide de prendre des premières classes pour la première fois de ma vie! Tout excité lol.
En sortant du boulot, tondeuse, valise, reception de Tatie, nous voila fin prêt.

Nous montons dans le train, et là, wahou, les fauteuils de la première classe sont terribles. Enormes, moelleux :)

Premier moins, Tatie rentre avant moi dans le train et choisi des places à quatres, chose que je déteste. J'aime pas avoir des gens en face de moi pendant le trajet. Et inévitablement, le destin me montre que j'ai raison. Une dame et sa nièce rentrent, s'assoient en face de nous. Le genre vielle qui se voit pas vieillir, qui veut faire jeune, et sa nièce, pisseuse d'environ 16 ans, sh'abillant en rose et noir, style yo comme dirait Stef, ou bien wesh-wesh comme on dit chez moi.

Le train démarre, et Tatie et moi sortons notre DS pour se défier un peu à Tetris. Et là horreur. Chaque fois que je lève les yeux de ma DS, la pisseuse est en train de me regarder. Genre un peu chaudasse, je-me-tripote-la-mèche-de-cheveux, mais en même temps je fais la prude. Ca me stresse. Enormément. De savoir qu'elle me regarde constamment. Mais quand je pense pouvoir m'y habituer, je sens un drôle de truc sur mon pied. Et réalise avec horreur que la pisseuse est en train de me faire du pied! Moi, que le style wesh wesh n'attire pas du tout, pas plus que le style peste, me fait draguer par cette chose. Et surtout, moi y'en a être gay, et un peu répugné par cette chose qui se permet de me toucher de façon suggestive. Je retire immédiatement mon pied. La fille repasse à l'attaque deux minutes plus tard, cette fois je retire encore mon peid et lui lance un regard de mort. Ca la calme.

C'est alors que le train s'arrête dans une gare. Ca fait quarante minutes qu'on roule, et pas très vite, il faut bien le dire. Nous sommes parti de Lyon Part-Dieu. Là, on ne sait pas où on est.
"A l'attention des voyaguers du train n° blablabla, si vous vous rendez à blablabla, nianiania ou bien Valence, veuillez changer de train et prendre le N°machin voie F qui part dans 5 min."

ARF!
Donc, on prends nos cliques nos claques, on se tire en vitesse (sans un regard pour la pisseuse nymphomane). Après s'être trompé de voie, on finit dans le bon train.
Sauf que, dans mon train initial, y'avait déjà des gens d'un autre train qui avait eu un problème, comme le mien finalement. On se retrouve donc à trois trains dans un train. (vous me suivez plus? relisez tranquillement, si vous pigez toujours pas, j'essaierai de réexpliquer lol). Résultat, le train est bondé. Et plus de place nul part. Donc, on s'est retrouvé assis par terre en première classe. Pour une première fois y'a mieux!
Bon, à ce stade, on n'a toujours pas vu dans quelle gare on était. Le train démarre, et là, on voit qu'on est à ... Lyon Perrache. Alors pour les gens pas du coin, de lyon part-dieu à lyon-perrache en train, y'en a pour 5 minutes normalment. Nous réalisons donc que nous venons de prendre une heure de retard dans le c** pour se retrouver assis par terre. Ouais, mais en première hein :)

Nous sommes littéralement assis aux pieds des gens. Est-ce à cause de nos bouilles sympathiques? Toujours est-il que les gens juste sur les fauteuils à côté de nous nous propose leur siège dès qu'il descenderont, c'est à dire au prochain arrêt. Donc finalement, nous nous retrouvons assis.
Et là, en plein milieu de nul part, le train s'arrête.
"Mesdames messieurs, pour votre sécurité, le train été arrêté, merci de ne pas utiliser les portes, nous sommes arrêtés au milieu des voies".
Et sur ce, quatre flics passent d'un pas rapide dans notre wagon.
Je commence à me demander quelle va être la prochaine merde.
En plus, je meurs de faim depuis que je suis monté dans le premier train à 18H16, et évidemment, j'ai rien à manger.
Après 15 minutes d'immobilisation, et la remarque désormais habituelle dans ces cas là, venant d'une personne plus ou moins agée ("vous croyez que c'est un attentat?") nous repartons. Et là, alors que nous roulons encore doucement, je vois les flics dehors . La nana-flic est tout à côté du wagon et est en train de dire à ses collègues "oui, donc on s'est trompé, c'était le train d'après". ....................

Et juste après encore, que voit-on passer à toute vitesse? Notre premier train qui finalement va mieux et plus vite que prévu. Et qui arrivera donc avant nous.

Voila, nous sommes donc arrivés à Valence ville à 21h au lieu de 19h25.
Et là, acceuilli par mon père, j'entends une phrase que je n'avais absolument pas besoin d'entendre. "Finalement, ton oncle vient".

GENIAL! Comme ça, tout le monde, grands-parents, oncle et tante, verront Tatie, et on ne manquera pas de me demander la prochaine fois si elle est ma petite copine, et je devrais encore leur mentir.
En fait, mon oncle, j'en ai rien à faire, je l'aime pas, ni lui, ni sa femme. Donc, que ça lui plaise ou non que je sois gay, j'en ai rien à faire. Mais si je le garde pour moi, c'est par rapport à mes grands-parents. Ils ont déjà eu beaucoup de merdes dans leurs vie. Et puis, ils sont d'une autre génération. Une des dernière à qui j'accorde encore une certaine forme d'homophobie, bien que je ne la cautionne évidemment pas. Je la tolère. Parce qu'ils sont toujours vécus comme ça, que c'est ancré trop profondémmment. On va pas faire changer 85 ans de serinage comme ça hein. Et puis, il avaient un fils gay, et vu comme il a été malheureux dans sa vie, ils n'en dormiraient plus pour moi. Enfin, lorsqu'ils auraient accepté si cela est possible.
Ils s'en doutent plus ou moins. Il y a quelques années, mon grand-père n'arrêtait pas de gueuler sur ma mère pour qu'elle cesse de me couver. Il me demande souvent si j'ai une copine, quand est-ce qu'on la verra. Il travaille ma mère à chaque fois que je suis pas là. Bref.
Et puis, la santé mentale de mon grand-père a tendance à être instable. Un choc pareil serait suffisant pour tout faire basculer.
Donc, pour toutes ces raisons, je continue de mentir. Et de me sentir mal à l'aise.

Bref, le week-end est passé, j'ai fait de mon mieux pour voir le moins possible ma famille vu qu'il y avait Tatie.
Avec Tatie, ça a été formidable.
Par contre, pour Quyên (ancienne meilleure amie, mais toujours très bonne amie) ça a été plus dur. Enfin au début. Vendredi soir, alors qu'on venait de monter dans le train, elle nous a appelé pour savoir si on voulait aller à un concert de groupes de pop rock lyonnais avec elle le soir même. Je lui explique qu'on peut pas, et elle me fait "tu crois que ça craint si j'y vais toute seule?" Alors moi, je lui dit que non, absolument pas, si elle a envie, je vois pas pourquoi elle irait pas, merde, depuis quand c'est une honte d'être seul?
Suivant mes conseils, elle y va. Arrive passablement en avance (les billeteries sont encore fermées lol). Elle nous rappelle, je lui parle un moment pour lui tenir compagnie et puis, comme je fais du bruit, je lui dis que je dois raccrocher.
Et là, elle me dit "ok pas de problème. Mais quand même.... Euh... tu sais, quand j'étais toute seule sur le trajet c'était dur. De savoir qu'il y aurait personne... Mais ça va, ça va aller".
Si tout le reste de la conversation avait été joyeux, là elle avait l'air limite de pleurer. Ca m'a trop fait de la peine. Du coup on l'a rappelé après. Bon, au final elle a passé un bonne soirée, elle a trouvé deux gars suepr sympas et elle est rentrée chez elle à 6H du matin lol, c'est nous qui étions envieux :p

Dimanche soir on est rentré avec Tatie en voiture, c'est moi qui conduisait et je me suis épaté une fois de plus en constatant que j'arrive toujours à conduire sans avoir d'accident ni tuer personne :D

Dès le dimanche soir j'ai retrouvé la merde habituelle du week-end lorsque y'a que mon frère et sa copine, ils sont d'un sans gène déconcertant. Tatie me comprends de plus en plus (ça fait deux week-end qu'elle partage ça avec moi).

Aujourd'hui, Quyên nous a envoyé un message vers onze heure, du coup on l'a fait venir l'après-midi, tout s'est bien passé. Elle est partie, et puis là, ça faisait une heure que je voyais que Tatie allait pas trop bien. Donc je l'ai travaillé et elle s'est mise à pleurer, elle m'a dit qu'elle se détestait d'être comme ça, de se gacher des bons moments parce qu'elle se prends la tête pour rien. Elle a peur de me perdre, de perdre notre relation. Elle a peur de partir à 500km de chez elle l'année prochaine, de perdre tous ses repères. Elle pense qu'elle n'est pas irremplaçable et qu'elle se demande simplement combien de temps il faudra avant que je la remplace. M'a même fait comprendre à demi mot qu'elle jalousait Quyen certaines fois qu'elle était avec moi alors que je la vois beaucoup plus elle. En précisant bien qu'elle haïssait cette partie d'elle même.
C'était dur. J'ai essayé de la réconforter, sans lui mentir. Je crois que j'y suis à peu près arrivé. Et puis elle m'a laché cette phrase:
"Tu sais, c'est pas la première fois que je suis en pleurs en partant de chez toi. Sauf que d'habitude j'arrive à me retenir jusqu'à être en bas de chez toit"
Et ça m'a fait vachement de peine parce que ça montre vraiment qu'il y a quelque chose qui va pas.

Du coup on est reparti sur une de nos grandes discussions, avec moi qui essayait encore de la réconforter. Et puis du coup on a parlé de moi aussi, et je lui ai dit (et à moi aussi en fait) que finalement, peut-être qu'il vaudrait mieux que je bosse dès maintenant parce qu'après tout, je ne sais pas ce que je veux faire, j'ai l'impression de foncer dans un mur. Commencer à vraiment construire ma vie plutôt que de continuer des études qui ne m'intéressent plus pour un but qui ne m'apparait plus comme bien. Me dire que si je bosse, je reste encore quelques années chez mes parents mais que très bientôt je pourrais partir. Que j'arriverais peut-être quand même à écrire en bossant. Je sais pas. Je sais plus. J'ai jamais autant songé à bosser que maintenant. Du coup, j'avais décidé d'en parler à table avec mes parents. Ils sont plus agés, ils ont plus d'expérience, et puis ce ne sont que leurs conseils et libre à moi de les suivre après ou pas. Mais bien évidemment, alors que d'habitude ils ne mangent pas avec nous le dimanche soir, frère et belle-soeur ont décidés de manger avec nous. Et hors de question d'aborder mon avenir en leur présence. Du coup, je remets ça à demain, et on verra bien.

Vouala pour les évènements à peu près chronologiques.
Pour les pensées en vrac:

excitation grandissante à l'approche de la conférence de Nintendo pour l'E3 (demain à 18H30)
pas envie d'aller bosser demain
nouvelle série animée commencé : "Soul Hunter"
moral plutôt bon contrairement à ce qu'on pourrait penser par rapport à mon dernier paragraphe
bien rigolé devant la cage aux folles hier soir
vivez assez longtemps pour trouver le bon
se demande ce que devient Insomnia
bisouille Impressive pour qu'il perde pas espoir
a encore oublié de réserver les places pour le concert de P!nk
vous embrasse :)