Joueb.com
Envie de créer un weblog ?
ViaBloga
Le nec plus ultra pour créer un site web.
Débarrassez vous de cette publicité : participez ! :O)

Session
Nom d'utilisateur
Mot de passe

Mot de passe oublié ?


Recherche


Index des rubriques

Ailleurs sur Joueb.com

^_^

Quel est le but?

Oy!

Je redoute de me lancer dans cet article pour les mêmes raisons que j'en ai envie.
Je ne sais pas ce qui m'arrive mais c'est brutal et à la fois prévisible. Enfin, prévisible n'est pas le mot. Mais disons que j'ai eu suffisament de doutes et de questionnements intérieurs depuis quelques mois pour sentir que quelque chose se préparait. Ca montait, mais si je le sentais inconsciemment, je ne le voyais pas.

Et puis hier soir, ça m'a éclaté à la figure, comme ça. D'un coup. J'ai entendu une voix (pas au sens schizophrène du terme) déclarer "Mais... tu n'as plus de but dans la vie. Quel est ton but? Quel est le but?". Et j'avoue, jusqu'ici je n'ai pas trouvé de réponse. Et ça me met dans un état de malaise assez spécial, par vagues. A certains moments je n'y pense même plus, et à d'autres je me sens mal.

En fait, je n'arrive plus à me projeter dans l'avenir. Entendons-nous, j'arrive toujours à voir à court terme : la journée, le week-end, un voyage dans trois mois... Mais sur le long terme, je ne vois rien.

J'ai toujours pensé que ma vie professionnelle m'importait peu. Et c'est vrai, les études m'ont lassées et j'ai commencé à travailler. Et si mon métier ne me plaît pas, en réalité aucun autre ne m'attire. Je ne sais pas ce que j'aimerais faire si on m'en laissait la liberté. J'ai voulu écrire pendant un moment, très fort, vraiment. Mais je n'ai pas le talent je crois. Je sais qu'il peut s'acquérir en travaillant, mais je n'ai pas le temps nécessaire. Il faudrait pouvoir lire, lire et encore lire et écrire encore, toujours. Mais je n'ai pas le temps.

Et mon tavail de tous les jours ne m'intéresse pas. J'ai juste la chance de m'être lié très fort avec deux amies et c'est la seule raison pour laquelle je ne déprime pas au boulot. Je ne sais pas, j'ai songé à me ré-orienter mais encore une fois, pourquoi faire? Quel boulot n'est pas chiant à un moment donné? Aucun. Si ça existait, je crois qu'on serait au courant. "Il faut faire un boulot qui te plaise". Je ne sais pas ce qui me plaît au niveau professionnel. Et il ne faut pas non plus se voiler la face, un boulot plaisant ne rime pas toujours avec beaucoup d'argent. Or il faut bien payer les factures non?

Mais si le problème n'était que là, je ne serai pas dans un tel désaroi. Que ma vie professionnelle foute le camp, qu'elle ne prenne pas la direction que je voulais alors que je ne sais même pas quelle direction je voulais, je le savais déjà. Et ça ne me dérangeait pas plus que ça.

Le point noir qui a fait que la voix m'a posé la question, c'est le but que j'avais jusqu'ici. Ce qui était le plus important pour moi. La vie sentimentale, la vie de famille. Et je m'aperçois que cette partie là est aussi en train de foutre le camp. C'est ça qui me fait peur.

Non pas que je ne sois pas heureux en couple. Mais j'avais deux "totems". Rencontrer le prince charmant. Avoir des enfants.
Or aujourd'hui, j'ai comme la sensation que ni l'un ni l'autre ne se réalisera. Le prince charmant n'existe pas. Ou du moins je crois que je ne suis pas "programmé" pour réussir en amour. En fait, je ne suis pas fait pour être celui qui est le plus aimé. Je suis celui qui doit être le plus amoureux, ce qui conduit forcément à souffrir tout le long de la relation en se posant la question de savoir si l'autre nous aime autant et quand est-ce qu'il se décidera à nous quitter.

Dans ma relation actuelle, j'ai le shéma inverse. Il a eu besoin de moi très fort à une période et depuis, je sais qu'il a toujours besoin de moi. Quand je me suis rendu compte qu'il avait plus besoin de moi que moi de lui, j'ai compris la responsabilité que j'avais. Et ça m'a beaucoup perturbé. Je me suis dit que je n'avais pas le droit de ne plus l'aimer, parce que la séparation serait trop dure pour lui. A tel point qu'aujourd'hui je ne sais plus ce que je ressens. Je suis bien avec lui mais parfois je me rends compte, ou plutôt j'ai l'impression, que je ne serais pas si triste que ça si je me séparais de lui. Quand je suis dans cet état d'esprit, je me demande alors pourquoi je ne me sépare pas. Si je suis capable de penser des choses comme ça, c'est que je ne dois plus être amoureux, si? Et alors, je pense à l'état dans lequel il serait si je me séparais, les conneries qu'il pourrait faire, LA GROSSE connerie qu'il pourrait faire, et je me dit que je ne veux jamais le voir comme ça, le revoir comme ça. Et alors, je pense que si je tiens autant à ce qu'il ne replonge pas, c'est que je dois encore l'aimer. Et ensuite, je me rappelle que je suis bien dans ses bras, que je suis content de le retouver le soir. Même si ensuite, je me rappelle aussi que je me sens moins libre qu'avant.

Et puis, ce qui m'a fait me poser beaucoup de questions aussi sur mon couple, c'est les enfants. Le deuxième totem. Parce que plus le temps passe et plus je me rends compte que je ne suis pas vraiment sûr d'en vouloir en fait. Sérieusement, je ne sais pas si je veux donner la vie. D'abord parce qu'avoir un enfant c'est très très difficile. C'est toute votre vie qui bascule, c'est la fin du "je pense à moi, à mon couple". C'est le lever tous les matins et pas le droit à l'échec, pas le droit de baisser les bras, vos enfants comptent sur vous.  Parce qu'on ne laisse pas tomber un enfant. Encore moins son enfant. Il faut vraiment être infaillible. Plus solide qu'un roc. Etre toujours là, avoir les mots, avoir les réponses, savoir quoi faire. Comment assumer le chagrin de son enfant sinon? Comment affronter le rejet qu'il peut vous opposer? Et je ne sais pas si je suis capable d'assumer un tel truc. Ca me fait peur. Je ne suis déjà pas capable de me rassurer tout seul, de me défendre dans la rue, je n'ai pas été capable d'être heureux pendant ma scolarité, mais comment pourrais-je rassurer/défendre/rendre heureux mon enfant?
Et puis la deuxième  raison, c'est que je crois ne pas suffisamment aimer ce monde pour l'imposer à quelqu'un d'autre. J'ai toujours dit que si j'avais eu le choix, je ne serais pas venu au monde. Je n'aurais certe pas connu les moments de bonheur mais je n'aurais pas non plus connu les moments de malheur. Et mieux, puisque je n'aurais jamais existé, je n'aurais même pas sû ce que je ratais. Attention, je ne dis pas que je veux me foutre en l'air, maintenant que j'y suis, j'y reste. Mais si j'avais le choix à l'instant zéro, je me poserais sérieusement la question. Alors pourquoi imposer ce monde à quelqu'un?

Et me voilà donc avec la certitude grandissante de ne plus vouloir d'enfants. Ce qui est totalement incompatible avec la vision qu'a mon copain de notre futur couple. Et plus grave, réussir à élever mes enfants avec mon mari, dans une maison, devient quelque chose qui ne m'attire plus. Et je me retrouve avec une vie dont on a ôté le but. Et cette angoisse de me demander si un but reviendra, si le goût d'avoir des enfants reviendra, ou si je vais passer le reste de ma vie à me demander ce vers quoi j'ai envie d'aller. C'est horrible de ne pas avoir de but dans la vie.

Ecrit par Euan, le Jeudi 27 Août 2009, 10:53 dans la rubrique "Actualités".


Commentaires :

  patoche
04-09-09
à 18:43

Je me demande si tu n’es pas un peu trop exigeant avec toi-même, si tu n’as pas placé la barre un peu trop haute. Faire un métier passionnant, rencontrer le prince charmant et avoir des enfants avec lui, c’est un peu le genre de rêves qu’on a quand on est enfant. Je crois que je l’ai désiré aussi, à la différence que le prince était alors une princesse, son sexe n’a changé que beaucoup plus tard.
Exigeant parce que j’ai l’impression que tes deux totems sont indissociables. Ton désir d’enfants ne peut se réaliser qu’à la condition d’avoir le prince charmant à tes côtés. Et le prince charmant sans enfants resterait-il encore le prince charmant ?
C’est horrible de ne pas avoir de but dans la vie. J’ai presque envie d’écrire le contraire : c’est horrible de se fixer des buts dans la vie. Parce que s’ils disparaissent, que te reste t-il ? un sentiment de vide, d’échec, de n’être arrivé à rien faire pendant ta courte existence. Pourquoi s’imposer des buts, n’est-ce pas se restreindre un peu notre liberté ?
Pour ma part, le prince charmant est davantage un idéal qu’une personne en chair et en os qu’il me serait donné de rencontrer un jour. Mais je suis un grand rêveur : je garde toujours une petite place pour lui quelque part dans les méandres de mes pensées. Quant aux enfants, pas vraiment de désir d’en avoir : j’ai bien assez de mal à gérer ma vie pour devoir tenir une si grande responsabilité sur la vie d’autrui.