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^_^
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Petit point
--> enfin pas si petit que ça!
Et effectivement, je
sors de mon silence. Comme les dernières fois où cela m’est arrivé,
je ne garantis évidemment rien sur la durée de cette sortie et j’ai
d’ailleurs comme l’impression qu’elle sera de courte durée. Mais
va savoir. Je ne sais pas, j’ai l’impression que le blog est devenu
un mode d’expression qui ne me convient plus. Au départ c’est parce
que j’ai eu moins de temps à y consacrer. Ma relation de couple a
été extrêmement chronophage jusqu’ici. Nous vivons maintenant sous
le même toit et c’est seulement parce qu’il a une activité cet
été que je me retrouve avec un peu de temps libre. Seulement, je ne
sais pas sur quelle période cela va durer. Jusqu’à début septembre,
c’est certain. Ensuite, je ne sais pas ce que son année lui réservera
en termes de volume horaire. Moins de temps à
consacrer au blog donc. Et puis je dois bien avouer quelque chose aussi :
les derniers temps où j’ai écrit ici, sans avoir beaucoup de lecteurs,
j’avais quelques personnes qui m’appréciaient et que j’appréciais.
Moi qui ai toujours clamé haut et fort avec une confiance en mon propos
bien présomptueuse qu’une fois que je serai en couple j’aurai mon
bonheur, la vie m’a donné une ou deux leçons. Et j’avoue avoir
eu un bordel monstrueusement monumental dans ma tête pendant ces longs
mois d’absence par ici. Mais je ne me sentais pas la force d’écrire
tout ça. Parce que l’écrire c’était l’avouer, c’était vous
avouer que j’étais faible, que ma conception des choses était un
poil plus complexe en réalité et que parfois, j’avais l’impression
de n’être pas si différent de certains connards dont j’ai croisé
la route (même s’il s’avère que je n’ai jamais rien fait qui
m’en rapproche définitivement). Bref, j’étais (et je suis toujours)
en couple mais j’ai eu de sérieuses périodes de doutes. Et ça n’était
ni entièrement de ma faute, ni entièrement de la sienne. Mais pour
aller au fond des choses et bien… Je crois que je dois vous en dire
un peu plus. Je suis arrivé
au bout d’un an et demi environ de relation et j’ai commencé à
me poser des questions, à douter. Il a toujours eu un caractère un
peu difficile, comme j’en avais déjà parlé ici (ou pas, je ne me
souviens plus…) il a eu une relation assez particulière avec sa mère
qui l’a rendu rebelle face à toute forme d’autorité. Il est assez
souvent dans l’optique de dominer les autres, vous savez ce genre
de petit jeu ou l’on veut toujours avoir le dernier mot, la dernière
tape. Sauf qu’au bout d’un moment ça n’est plus drôle. Il a
besoin d’être rassuré. Il n’est pas très patient. Mais on a traversé
des périodes difficiles déjà et je l’aime. Sauf qu’à ce moment
là, il est entré dans une période encore plus compliquée où il
n’a cessé d’être fatigué, donc très irritable. Il me disait
en plus que je ne l’aimais plus, qu’il ne m’attirait plus… Et
j’ai commencé à me lasser de nos disputes, de nos crises qui pouvaient
parfois durer deux ou trois heures à recevoir des piques, des mots
durs, blessants. J’ai commencé à vraiment souffrir en me demandant
si cela en valait la peine. J’ai douté, douté. Etait-ce ma faute ?
Etait-ce la sienne ? Il prenait la mouche pour des broutilles et était
méchant, il cherchait la bagarre, me rabaissait. Si l’on se chamaillait
et que l’un des deux faisait mal à l’autre j’étais une chochotte
si c’était moi qui avait mal, j’étais méchant si c’était lui. Cela m’a suffisamment
perturbé pour que ma libido s’en ressente et au lieu de dédramatiser
les choses, il les a au contraire aggravées en me disant que si je
n’avais plus envie de lui, c’est que je ne l’aimais plus, qu’il
ne me plaisait plus… Et vas-y que j’en rajoute une couche. Il s’est
même mis à pleurer devant moi, rajoutant un peu plus à mon sentiment
de culpabilité et donc rendant les choses encore plus difficiles. Une situation qui m’a
amené à me poser une question douloureuse : étais-je encore heureux
avec lui, étais-je toujours… amoureux de lui ? Et la question est
terrible, parce qu’au bout d’un an et demi la passion a eu le temps
de s’envoler. La passion est toujours temporaire. Ne reste après
que les sentiments durables mais moins enflammés, l’amour donc. Le
vrai, pas la passion. Et ces sentiments étaient-ils assez forts chez
moi, pour supporter tout ça, pour me donner le courage de l’affronter,
d’essayer de bouger les choses pour garder près de moi celui qui
partageait ma vie ? Ce qui m’a rendu malheureux, c’est que je ne
trouvais pas la réponse à cette question. Et ce qui a rendu les choses
encore plus dures, c’est Karen et le bout de viande. Karen, parce que dans
son couple, tout battait de l’aile. Et que lorsqu’elle me parlait
du début de sa relation avec son mari, j’avais l’impression qu’elle
parlait de Nick et moi. Les mêmes schémas. Les mêmes rôles. Les
mêmes réactions, larmes pour l’un (Karen et moi), mesquinerie de
l’autre (le mari de Karen et Nick). Et d’une façon générale,
autour de moi, tous les couples semblaient se disputer. Se tromper.
Mon couple était-il destiné à finir comme ça aussi ? A ce moment là, est
arrivé dans la boîte où je bosse un garçon. Je ne sais
pas si je l’ai dis mais Nick, mon compagnon, n’est pas du tout mon
type de mec physiquement. Le garçon qui est arrivé dans la boîte,
Léo, était tout le contraire. Un beau bout de viande apetissant. Sans
rire, si une incarnation de mon fantasme physique avait dû m’apparaître,
il n’aurait pas été différent de Léo. Un beau métis au visage
fin, masculin mais s’habillant quasi exclusivement chez Jules, la
voix douce et un sourire ravageur. J’ai commencé à me sentir de
plus en plus attiré par ce garçon. Evidemment, il a fallut que je
tombe sur lui torse nu (mais c’était vraiment un hasard) et là j’ai
failli tomber par terre en voyant ses tablettes de chocolat. Heureusement,
me disais-je alors naïvement, il est hétéro et je ne risque donc
rien. Sauf qu’évidemment, il s’est avéré que Léo me jetait de
plus en plus de regards appuyés et qu’un jour une amie du boulot
l’a vu faire et m’a fait comprendre qu’il n’y avait aucun doute
à avoir : ce mec était intéressé. Et je me suis donc
retrouvé dans cette situation où mon couple semblait battre
de l’aile, où je me posais trop souvent la question de savoir ce
que je ressentais pour Nick, où les couples autour de moi me montraient
avec évidence que rien ne dure et où à une période où ma libido
tombait, j’avais en face de moi mon fantasme sur pattes, prêt à
passer à la vitesse supérieure avec moi. Comble de l’horreur
pour moi qui vois des signes partout, lorsque j’ai parlé de cette
situation avec une de mes cousines, elle m’avoue qu’elle a été
dans la même situation que moi et qu’elle a franchi le cap en se
séparant de son copain (ils étaient ensemble depuis plusieurs années),
en se mettant avec son collègue de bureau, et qu’ils filent actuellement
le parfait amour… Pour rajouter à
mon mal-être de cette période, je ne pouvais jamais téléphoner à
Tatie, Nick étant tout le temps avec moi et Tatie et moi n’ayant
plus les mêmes horaires, je n’osais pas écrire sur mon blog, bref
je ne pouvais parler à personne. J’ai vraiment eu des moments difficiles
et personne à qui parler. Je crois que c’est peut-être ce qui a
été le plus difficile. Je me retrouvais seul. Et j’ai dû tenir.
J’ai failli quitter Nick plusieurs fois. Ou alors le tromper, sans
qu’il le sache. Pour avoir un peu de plaisir, un moment à moi, un
peu de tendresse que je ne trouvais plus chez moi. J’ai compris dans
ce moment là ce qui pouvait pousser Karen à tromper son mari. La solitude
est telle que lorsqu’on aperçoit une lueur de chaleur, d’amour,
de passion à nouveau, et même si l’on sait que ça ne mènera à
rien, la seule envie qu’on a est de sauter dessus. En se disant que
si le conjoint n’en sait rien, ça ne peut pas faire de mal. Mais
c’était tellement éloigné de ma conception des choses… J’étais
tiraillé. Et puis deux personnes
ont enfin réussi à m’aider. Tatie et Mélaine, une collègue
de boulot donc je ne me souviens pas avoir parlé ici. Mélaine, c’est
devenue Karen bis. Et j’ai fini par craquer et raconter un peu tout
ça à Mélaine (sans entrer forcément dans tous les détails, ça,
c’était réservé à Tatie). Et les deux m’ont dit en substance
la même chose : je devais parler avec Nick si je voulais avoir une chance
de continuer ma relation. J’ai donc attendu
l’orage suivant et j’ai fini par lui dire. Pas que j’avais douté
de mes sentiments mais que j’en avais marre qu’il me traite de la
façon dont il me traitait. Que j’en avais marre de me sentir comme
une carpette parce que c’était toujours moi qui devais faire le premier
pas lors de nos disputes. Toujours moi qui devait faire des efforts
pour que ça aille mieux. Je pense sincèrement que ce jour là, on
est passé à deux doigts de se dire adieu. Et puis on s’est calmé
et on a réfléchit. Ni l’un ni l’autre n’avons envie de nous
séparer. J’ai pris la résolution de lui dire ce que je pense sans
avoir peur que ça dégénère en dispute (je gardais trop de choses
pour moi à cause de ça) et il a pris la résolution d’apprendre
à faire des pas en avant lors de nos disputes. Depuis, on a évidemment
toujours des disputes, comme tous les couples je pense. Mais j’ai
réussi à retrouver de la sérénité. J’ai retrouvé certaines choses
que j’avais perdues, comme le fait de profiter de ce que j’ai au
moment où je l’ai sans penser avec orgueil que ce que j’ai est
éternel. J’accepte l’idée que ma relation avec lui peut se terminer
du jour au lendemain, même si je l’aime, et même si je n’en ai
pas envie. Mais c’est comme ça et ce n’est pas pour cette raison
que je dois me censurer et ne pas lui dire ce que j’ai sur le cœur.
Et lorsqu’on se dispute, je fais ce que je n’osais pas avant : j’ai
appris à lâcher l’affaire. Pas à m’avouer vaincu, mais à lui
faire comprendre que j’estime que ce n’est pas à moi de m’excuser
et donc à partir faire un tour le temps qu’il se calme. Et ça marche.
Lui a appris à travailler sur lui (même si c’est long et difficile)
et il arrive à s’excuser. Dans des moments de lucidité il parvient
même à avouer (et devant sa famille d’ailleurs) qu’il est toujours
à l’origine de nos disputes. Aujourd’hui donc, ça va mieux. J’ai à nouveau intégré que rien n’est acquis. Mais dans les deux sens cette fois. C'est-à-dire que pour lui aussi rien n’est acquis. Et que si les choses deviennent insupportables, j’ai également le droit de lui dire que si ça continue, je partirai. Cela m’a rendu serein à nouveau. Je ne me sens plus en position de faiblesse dans mon couple, j’ai l’impression d’être redevenu l’égal de Nick et ça me fait un bien fou. Du coup, je suis de nouveau content lorsque je le retrouve. Je ne suis plus sans arrêt en train de me poser des questions. Je ne suis plus présomptueux au point de dire que c’est l’homme de ma vie. C’est juste l’homme qui partage la mienne pour le moment, et ça me va très bien comme ça. Je n’ai pas envie que ça change, mais je ferai avec si cela arrive. Que ce soit ma faute ou la sienne. Ecrit par Euan, le Mercredi 19 Août 2009, 17:59 dans la rubrique "Actualités".
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